Les principales organisations de biologistes avaient appelé à cesser le travail mercredi 17 avril 2013. Mais, le mouvement a finalement été abandonné.
Les responsables des laboratoires de biologie médicale de Côte d'Or n'ont pas réussi à se mettre d'accord entre eux. Conséquence : personne ne suivra le mouvement de grève lancé au niveau national.L'objectif était de faire pression sur les directeurs de Caisse Primaire d’Assurance Maladie afin qu’ils remontent le mécontentement des biologistes auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMTS). Ceux-ci n'apprécient pas que l'Etat ait décidé de baisser les tarifs pratiqués par les laboratoires. Cette décision s'ajoute à "7 années de baisses consécutives des tarifs et à une augmentation des charges exigées par le gouvernement", protestent-ils. Selon les biologistes, cette nouvelle mesure menacerait 8 000 emplois dans toute la France, dont 190 en Bourgogne.
Cela dit, les nouveaux tarifs ont été publiés au Journal Officiel le 27 mars dernier et ils entreront en vigueur mercredi 17 avril. Une majorité de biologistes ont donc jeté l'éponge et travailleront normalement. Ce bras de fer entre l'Etat et les biologistes a débuté il y a plusieurs mois. En début d'année, par exemple, un mot d'ordre avait été lancé pour fermer les labos tous les après-midi entre le 4 et le 8 février.
112 laboratoires de biologie en Bourgogne
Selon l'ARS (Agence régionale de santé) en Bourgogne, la Bourgogne compte 112 laboratoires (publics et privés) pour 1 642 440 habitants, soit 1 laboratoire pour 14 665 habitants.
"Si l’on se réfère aux données disponibles au niveau national, qui ne comprennent que les laboratoires privés, la Bourgogne présente une densité de laboratoire plus faible que la moyenne nationale (1 pour 18 700 habitants en Bourgogne contre environ 1 laboratoire pour 16 000 habitants en France)."
"Malgré une densité de laboratoires libéraux plus faible que la moyenne nationale, les Bourguignons disposent d’un accès satisfaisant à la biologie médicale, du fait d’une bonne répartition territoriale permettant des temps d’accès n’excédant pas 30 minutes pour 99,8% de la population", précise l'ARS.
(Données de l'Agence régionale de santé de Bourgogne)