Premières opérations d'un vaste plan de restauration pour la chapelle de Notre-Dame-d'Etang qui domine la vallée de l'Ouche et l'entrée ouest de Dijon!
La première phase, très délicate, consiste à "déposer" la statue de 10 tonnes qui s'élève à 35m au-dessus du sol.
Impossible de ne pas la voir, à l'entrée ouest de Dijon : Notre-Dame-d'Etang culmine au sommet de la "montagne d'Etang", à 545 mètres d'altitude.
Inauguré en 1896, le monument a été mal conçu et surtout mal restauré dans les années 1970; il menace aujourd'hui de s'effondrer. Son piteux état nécessite donc aujourd'hui d'importants travaux de restauration.
Une origine moyen-âgeuse
Au moyen-âge, le sommet de cette colline était un pâturage... et, d'après les récits qui se sont succédés, l'origine de Notre-Dame-d'Etang remonte à 1435. Selon ces textes, le 2 juillet de cette année-là, intrigués par un boeuf qui paissait systématiquement au même endroit et par l'herbe qui repoussait chaque jour, des gardiens de troupeaux auraient creusé et trouvé une statuette de la Vierge Marie. Cette statuette en pierre aurait été sculptée plusieurs siècles auparavant; elle est toujours conservée à Velars-sur-Ouche.Dès la découverte, des pèlerinages se sont mis en place; Louis XIV, Bossuet, Saint-François-de-Sales et des dizaines de milliers d'anonymes vinrent vénérer la Vierge sur cette colline de Côte d'Or, jusqu'à la Révolution.
Et c'est à la fin du XIXème siècle que l'abbé Javelle de Velars fit construire la chapelle actuelle.
Depuis lors, la chapelle et ses environs sont devenus plus un lieu de balade que de pélerinage, même s'il subsiste quelques rendez-vous religieux en juillet, en septembre et lors du Chemin de Croix de Pâques.
La dépose de la statue
La première étape de la restauration du monument doit débuter à la mi-avril 2013.Après la mise en place d'un échafaudage, un camion grue doit permettre de descendre les 7 éléments qui composent la statue. Cette statue en fonte est très impressionnante : elle pèse 10 tonnes (soit plus que celles de Notre-Dame-de-Fourvière à Lyon ou de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille), elle mesure 8 mètres et son sommet est à plus de 35 mètres du sol.
L'opération s'annonce donc très délicate... d'autant qu'un hélicoptère va prendre le relais pour transporter les éléments du haut au bas de la montagne, où un bâtiment a été spécialement construit. La statue y sera visible par le grand public avant de partir en restauration.
Un budget de 2,7M€
La restauration totale est estimée à 2,7 millions d'euros. En tant que monument historique, la chapelle bénéficie d'aides locales, nationale et européenne à hauteur de 80% du projet. Des dons compléteront le budget... il reste encore environ 300.000 à trouver pour la municipalité de Velars-sur-Ouche et l'Association des Amis de Notre-Dame-d'Etang.Le reportage d'Eric Sicaud et Daniel Waxin, avec :
- Paul Boutavant, de l'Association des Amis de Notre-Dame d'Etang
- Michel Berthenet, conseiller municipal de Velars-sur-Ouche, en charge du dossier