La Bourgogne est une des 6 régions françaises les plus sinistrées, c'est ce que fait ressortir une étude publiée aujourd'hui par l'INSEE
Entre le 1er trimestre 2008 et le quatrième trimestre 2012, la Bourgogne a perdu 24700 emplois.
c'est une des 6 régions française où l'emploi a le plus chuté.
Les secteurs d' activités les plus touchés sont avant tout l'industrie, puis en deuxième position, le commerce et la construction.
La crise a été marquée par 3 grandes périodes : dans un premier temps, l'emploi salarié s'est effondré, principalement l'intérim, puis les suppressions d'emplois se sont ralenties. Enfin à partir du troisième trimestre 2011, l'emploi a été à nouveau touché.
Plus de la moitié des suppressions de postes enregistrées concernent le secteur de l'industrie.
La chute de l'emploi entraîne à son tour une poussée importante du chômage. Celui-ci atteint 9,7% de la population active au 4ème trimestre 2012 contre 6,3 % début 2008, soit une hausse de 3.4.
Ce graphique de l'INSEE fait apparaître l'évolution de l'emploi salarié dans le secteur marchand en Bourgogne
Les 3 temps de la crise en Bourgogne
1er trimestre 2008 - 3e trimestre 2009 - l'industrie bourguignonne touchée de plein fouetEntre le premier trimestre 2008 et le troisième trimestre 2009, 16 600 emplois sont supprimés en Bourgogne. La crise, dans cette première période se concentre sur les activités industrielles. Trois secteurs, très présents en Bourgogne sont particulièrement touchés : les matériels de transports, la fabrication d’équipements électriques et les autres produits industriels. Par contre, l’industrie agro-alimentaire affiche des capacités de résistance.
3e trimestre 2009 - 2e trimestre 2011- la reprise tarde
Au cours de cette seconde période, la Bourgogne est, avec la Haute-Normandie, la région française où la sortie de crise est la moins nette. Il faut attendre la mi-2010 pour que l’activité soit plus soutenue dans la région. Celle-ci repose essentiellement sur un recours accru à l’intérim (+ 4 500 emplois) alors que les suppressions d’emplois pérennes se poursuivent (- 6 900). L’industrie reste le secteur le plus fragilisé mais la crise s’étend à la construction.
2e trimestre 2011 - 4e trimestre 2012- nouveau décrochage
Le ralentissement de l’activité économique pèse à nouveau sur l’emploi à compter du troisième trimestre 2011. Le décrochage est plus net en Bourgogne qu’en France métropolitaine, et ce quel que soit le secteur d’activité.
L’intérim perd à nouveau des postes et les emplois permanents sont davantage sacrifiés.
La crise industrielle est désormais moins marquée que sur la première période, mais l’écart se creuse dans la construction où les emplois diminuent trois fois plus qu’en moyenne nationale.