L'inspection conduite par quatre membres de l'Agence du médicament chez Teva à Sens dans l'Yonne, s'est terminée mardi 11 juin. Les inspecteurs n'ont pas identifié de défaut ni dans l'organisation, ni dans les pratiques, ni dans l'équipement de l'usine.
L'inspection de l'ANSM sur le site icaunais du groupe pharmaceutique israélien, a pris fin mardi 11 juin 2013 en fin de journée, sans qu'aucun dysfonctionnement n'ait été décelé.
Les inspecteurs "n'ont pas constaté de défaillance grave", a précisé le directeur de l'inspection de l'ANSM, Gaétan Rudant, sur France 3,précisant qu'il n'y avait donc pas de "décision de suspension des activités du site de Teva à Sens". De son côté, la direction de Teva, numéro un mondial des médicaments génériques, n'a fait aucune déclaration.
Le secrétaire départemental de la CFDT, Julien Leclerc, a évoqué une "ambiance malsaine". "Il y a eu un gros incident, à cause d'une faute. J'espère qu'elle est involontaire. Et si c'est le cas, cela veut peut-être dire que des procédures manquent", a-t-il affirmé. Interrogé sur l'hypothèse d'une malveillance, M. Rudant a indiqué qu'elle faisait partie des hypothèses possibles mais qu'il n'y avait pas à ce stade "d'éléments extrêmement probants" dans ce sens.
L'ANSM a précisé que les comprimés de furosémide proviennent de Hongrie et sont mis en plaquettes et en boîtes à Sens, tandis que le somnifère "zopiclone provient d'Espagne".
"Plusieurs milliers de boîtes de furosémide ont été récupérées", a indiqué M. Rudant. "Nous avons imposé à la société Teva de les ouvrir une par une pour constater, sous le contrôle d'un huissier, si d'autres comprimés de somnifère ont pu être introduits en lieu et place de ce diurétique", a-t-il poursuivi.
Le bilan officiel de l'ANSM s'en tient pour l'instant à trois cas notifiés. Mais "il y a des cas qui remontent de partout" encore non vérifiés et non confirmés, a commenté une porte-parole de l'Agence.
L'Agence régionale de santé de Bourgogne a indiqué qu'un septuagénaire traité par le diurétique Teva avait été hospitalisé pour somnolence lundi 10 juin à Joigny (Yonne), ce qui porterait à cinq le nombre total de cas suspects.