Les branches Sud et Ouest du TGV Rhin-Rhône et le TGV Paris-Lyon via Nevers ne devraient plus être d'actualité avant 2050. En revanche, l'aménagement de la Route Centre Europe Atlantique devrait être poursuivi, selon les préconisations du rapport de la commission Mobilité 21.
Exit le "Schéma national des infrastructures de transport" élaboré sous la présidence Sarkozy. Chiffré à 245 milliards d'euros, comprenant 70 projets, ce schéma était irréalisable, l'agence chargée de le réaliser ne disposant que d'un budget... d'un milliard d'euros par an!
Le gouvernement a donc demandé à une commission, présidé par le député PS Philippe Duron, de hiérarchiser les projets et de définir des priorités.
Rendu officiellement ce jeudi 27 juin 2013, le rapport Duron a des incidences pour la Bourgogne.
Il préconise, en effet, le report des branches Sud et Ouest du TGV Rhin Rhône : ce TGV relie actuellement Strasbourg à Dijon et emprunte ensuite des lignes classiques. La branche Sud prévoit de relier Dijon à Lyon en LGV et Dijon à la ligne à grande vitesse actuelle vers Paris. Mais, ces deux projets doivent être repoussés au-delà de 2050, estiment les membres de la commission.
De même, la nouvelle ligne Paris-Lyon, via Nevers et Roanne, devrait être remisée, ainsi que l'Autoroute A26, entre Troyes et Auxerre.
En revanche, la RCEA est classée "chantier prioritaire". L'aménagement de cette Route Centre Europe Atlantique, particulièrement accidentogène, devrait donc être terminé rapidement en Saône-et-Loire, comme l'avait déjà annoncé le ministre des Transports.
Jean-Marc Ayrault a déjà indiqué qu'il soutenait les idées du rapport Duron. Le Premier ministre annoncera le 9 juillet prochain le plan d'investissement du gouvernement.