Un arrêté ministériel entré en vigueur lundi 1er juillet 2013 restreint l'éclairage des bureaux et des commerces la nuit. L'objectif est de faire 200 millions d'euros d'économies dans l'Hexagone. A Joigny, on n'a pas attendu ce texte pour éteindre carrément l’éclairage public dans la commune.
Extinction des feux à 1 heure du matin
C’est désormais une obligation légale : l'éclairage des façades des bâtiments non résidentiels (monuments, mairies, écoles, gares, entreprises, entrepôts) devra être coupé au plus tard à 1h du matin, en vertu de l'arrêté qui est entré en vigueur le 1er juillet.Idem pour les vitrines de magasins qui devront être éteintes entre 1h et 7h du matin, ou "une heure après la fermeture lorsque l'activité se poursuit après 1h", indique le ministère de l'Ecologie.
Enfin, les éclairages intérieurs des locaux à usage professionnel, comme les bureaux, devront aussi être éteints au maximum une heure après la fin de l'occupation des lieux.
Les contrevenants risquent jusqu'à 750 euros d'amende. Les contrôles seront effectués par les maires et les préfets.
Pas de hausse de la délinquance
Ces mesures ne concernent pas les bâtiments résidentiels, ni l'éclairage public ou les éclairages destinés à assurer la sécurité des bâtiments. Mais, la ville de Joigny n’a pas hésité à franchir ce pas depuis octobre 2011. L'éclairage public est coupé entre minuit et 5 heures du matin dans certains quartiers de la commune. On n’a pas observé de hausse de la délinquance et de l'insécurité, comme le craignaient de nombreux habitants. Par ailleurs, le maire de Joigny se félicite des économies réalisées. Du coup, la ville songe à étendre la mesure à de nouveaux secteurs.Reportage de Baziz Djaouti et Claude Heudes avec :
- Michel Craeye, habitant de Joigny
- Anthony Guérin, référent de la ville de Joigny
- Bernard Moraine, maire de Joigny (DVG)