Cette hausse intervient alors que l'hiver rigoureux et le printemps maussade ont dopé les bénéfices d'EDF, dont l'action a gagné 56% depuis le début de l'année. De plus, ces hausses de deux fois 5% ne seront toutefois pas suffisantes, prévient la Commission de Régulation de l'Energie (CRE).
Une augmentation de 30 à 50 euros sur un an
La hausse de 5% des tarifs au 1er août correspond à une augmentation moyenne de la facture annuelle d'un ménage d'environ 35 euros, et de 50 euros s'il se chauffe à l'électricité.L'augmentation (qui avait été annoncée lundi 8 juillet 2013 par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie) reste inférieure aux préconisations de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE). Celle-ci avait recommandé une hausse de 6,8% à 9,6% des tarifs au 1er août de cette année, ainsi qu'un rattrapage de 7,6% pour combler les hausses insuffisantes des années précédentes.
Mais, conscient de l'impact de ces mesures sur l'opinion publique, "le gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d'EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d'achat des ménages", a souligné le nouveau ministre de l'Energie Philippe Martin.
Pour limiter la note, le gouvernement a également décidé d'un geste envers les petits consommateurs : il a révisé à la baisse le coût des abonnements de faible puissance (3 kVa et 6kVa) auxquels souscrivent une majorité de Français. Le montant de cette réduction n'a pas été détaillé.