Le ministre du Redressement productif est en déplacement en Saône-et-Loire jeudi 11 juillet 2013. Ses déclarations en faveur de l'exploitation des gaz de schiste suscitent la colère de plusieurs ministres et des écologistes.
Le "gaz de schiste écologique"
La France a été le premier pays européen à interdire la fracturation hydraulique en 2011 en raison des risques pour l'environnement. Mais, pour Arnaud Montebourg cette question mérite d'être étudiée. Il voudrait que l'exploitation des gaz de schiste soit confiée à une compagnie nationale publique et non au privé, si une technique non polluante était mise au point.L'ancien président du conseil général de Saône-et-Loire estime qu'on "arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique". Il a émis le souhait que cette ressource soit exploitée par une compagnie publique pour que la "rente" dégagée serve notamment à financer "la mutation écologique".
"Ce n'est pas cohérent"
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a critiqué l'idée avancée par Arnaud Montebourg. "Ce n'est pas cohérent avec le choix qui a été fait lors de la conférence environnementale", a souligné M. Le Foll sur BFMTV/RMC jeudi 11 juillet 2013. Le ministre du Redressement productif, qui s'est déjà prononcé par le passé en faveur de l'exploitation du gaz de schiste, "est cohérent avec sa position", mais pour le gouvernement "la cohérence c'est qu'on reste sur la ligne qu'on a définie", insiste le ministre de l'Agriculture."Au problème qui est posé : est ce qu'on peut imaginer faire des forages avec de la fracturation hydraulique dans la Drôme à côté du Vercors aujourd'hui ?", la réponse est "non", a souligné Stéphane Le Foll. De son côté, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, a déclaré que le ministre du Redressement productif était désormais "nuisible" pour l'écologie et le gouvernement.