Le phénomène s'amplifie en Bourgogne et en France : les médecins remplaçants sont de plus en plus nombreux. Leur nombre a augmenté de 5 % en 10 ans. Les jeunes généralistes tardent à s'installer, souvent parce que les conditions d'exercice sont trop contraignantes.
La densité des médecins généralistes en activité régulière diminue, leur âge moyen augmente, de même que l'inégalité de leur répartition géographique. Toutes les études aboutissent à cette conclusion et les risques qu'elle présente à terme pour le fonctionnement du système de soins.
Pourtant, de nombreux jeunes médecins diplômés diffèrent leur installation et préfèrent exercer en tant que remplaçant. Le nombre de généralistes remplaçants a augmenté en 30 ans, 5 fois plus que le nombre total de médecins généralistes.
Un choix qui s'explique par deux raisons en début de carrière : un besoin de formation complémentaire et de découverte de l'exercice libéral. La liberté de décider quand et où ils vont travailler est également appréciée, car elle permet d'équilibrer vie privée et vie professionnelle.
Selon Katia Mazalovic, qui a consacré en octobre 2012 sa thèse à ce phénomène, il existe même des "inconditionnels du remplacement", pour qui l'installation n'est pas une finalité.
( "le remplacement en médecine générale : pourquoi un tel engouement pour ce mode d'exercice ?", thèse présentée à la faculté de médecine de Dijon)
Reportage : A.Berger, T.Pfeiffer, C.Zappalà
Avec : Dr. Katia Mazalovic, médecin remplaçant
René Carrette, patient
Dr Jacques Darley, délégué régional MG France