A l'occasion de la 41ème Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse, l'invité politique est Claude Bartolone, Président de l'Assemblée Nationale. Sur ses terres électorales, Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif, a loué le "rôle très important" de Claude Bartolone à la tête de l'Assemblée.
Arnaud Montebourg,a ajouté que Claude Bartolone a su, à plusieurs reprises faire entendre sa différence au sein de la majorité :"Je veux saluer le rôle très important que Claude Bartolone joue à la tête de l'Assemblée nationale, parce qu'il fait du Parlement un lieu d'équilibre des pouvoirs, un contre-pouvoir comme les gouvernements en ont besoin", a-t-il dit devant la presse, jugeant que "le Parlement, ce ne sont pas des godillots".
"Unité" et "Rassemblement derrière l'exécutif"
Il s'est refusé à commenter les propos de Jean-Luc Mélenchon contre l'exécutif dans le Journal du dimanche, mais a défendu son collègue de l'Intérieur, Manuel Valls, accusé par l'ex-candidat du Front de gauche de courir avec le FN, en soulignant: "la droite, elle fait du nationalisme ethnique. Elle est est dans l'imitation du lepénisme".
"En ce qui nous concerne nous pour combattre le Front national, nous pratiquons le patriotisme économisme et social. C'est une autre vision du rassemblement de la nation autour du redressement du pays. Et donc nous y associons chacun et sans discrimination. Et je crois que Manuel Valls fait particulièrement partie de cet état d'esprit".
Quant à Claude Bartolone, il s'interroge sur les propos de Jean-Luc Mélanchon : ""Franchement, est-ce que Jean-Luc Mélenchon peut prétendre gouverner à lui tout seul, ou être même président de la République ?", a-t-il dit devant la presse, interrogé sur les propos virulents de l'ex-candidat du Front de gauche à la présidentielle contre le gouvernement.
"Il faut qu'il comprenne que si ce n'est pas les socialistes, si ce n'est pas François Hollande, si ce n'est pas Jean-Marc Ayrault, si ce n'est pas un gouvernement composé de socialistes, de gens de gauche et d'écologistes, c'est la droite. Y'a pas d'autre alternative", a-t-il ajouté.
Et d'appeler, "malgré (les) différences", à trouver "le rassemblement plutôt que la division".
"Frangy, c'est la fête de tous les socialistes (...) et c'est même la fête des socialistes qui veulent en découdre avant la rentrée", a également déclaré le député de Seine-Saint-Denis.
"Nous avons une rentrée où les Français nous attendent, où il y a besoin de la mobilisation et du rassemblement des socialistes bien sûr, mais (plus largement, ndlr) de la gauche, par rapport à une droite revancharde, par rapport aux attentes sur les retraites, la protection sociale, sur le budget".
Selon lui, "c'est une rentrée qui prépare deux rendez-vous importants, les élections municipales (...) et l'élection européenne", a-t-il rappelé, demandant d'être "prêt à affronter cette année 2014".
Arnaud Montebourg estime le rebond de croissance "positif"
Interrogé par ailleurs sur le léger rebond de croissance au deuxième trimestre, il a répondu: "Nous avons là un rebond qui est positif (...), nous devons l'amplifier et pousser dans ce sens et faire en sorte que la croissance s'envole, retrouve de la force".
"Ca suppose donc que l'obsession européenne (...) visant à toujours restituer de l'argent aux marchés financiers soit un peu plus modérée et que nous laissions pousser la croissance qui est sous nos pieds. Les dirigeants européens doivent faire en sorte que celle-ci pousse et croisse et pas seulement de 0,5%", a poursuivi le ministre.
Le reportage de Murielle Bessard, Pauline Proffit et Louise Simondet à Frangy-en-Bresse
(intervenants : Claude Bartolone, Président de l'Assemblée Nationale - Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif)