Dans une lettre ouverte adressée à François Patriat , président de la Région Bourgogne, François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et Patrick Laforêt, président de la CCI Bourgogne, le Président du Conseil Général de Côte d'Or, François Sauvadet liste les raisons de ne plus soutenir l'aéroport.
Le Vendredi 20 septembre, François Sauvadet a communiqué une lettre ouverte en réponse à François Patriat, François Rebsamen et Patrick Laforêt.
Il y détaille les raisons pour lesquelles il ne changera pas sa décision de ne plus soutenir financièrement l'aéroport de Dijon Bourgogne.
"Puits sans fond"
Le Président du Département explique que "Dans le contexte budgétaire que nous traversons – baisse des dotations de l’Etat, baisse de nos ressources propres, hausse des charges imposées par le Gouvernement et hausses des dépenses à caractère social – il ne serait pas responsable de la part du Conseil Général de la Côte-d'Or de poursuivre le financement de l’aéroport de Dijon-Bourgogne. Nous ne pouvons pas mettre en péril nos missions de solidarité et d’aménagement du territoire pour ce qui apparaît aujourd’hui comme un puits sans fond."Puis François Sauvadet explique l'échec constaté du trafic sur l'aéroport "Je vous rappelle l’objectif initial du Projet Renaissance initié par Patrick Laforêt :
atteindre un trafic de 250 000 passagers annuel. Six ans et 26 millions d’euros plus tard, le verdict est sans appel : 16 000 passagers au premier semestre 2013 !"
"Sous-évaluation des coûts" et "Gestion erratique"
De plus, le Président du Conseil Général de Côte d'Or ajoute que la BA 102 ne pourra pas "supporter durablement les charges de sécurité de l'aéroport", sachant que "l’Armée de l’Air va perdre 6 000 personnes et que cela ne sera pas sans conséquence sur la base aérienne. Les coûts qui nous ont été présentés sont volontairement minorés."..."J’accuse le Conseil Régional, par ses atermoiements et son refus d’assumer son rôle d’autorité affectataire depuis deux ans, par ses choix stratégiques hasardeux, d’être responsable du développement de l’aéroport de Dole, notamment grâce à son partenariat avec Ryanair, avec qui la Région n’a jamais voulu discuter."