Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a assuré lundi 14 octobre 2013 qu'aucune décision n'avait été prise concernant l'éventuelle prolongation de 10 ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises.
Des débats vont se dérouler
"Aucune décision de cette nature n'est prise, il y aura des débats qui se dérouleront, qui doivent être fondés sur des données techniques", a répondu Pierre Moscovici, qui était interrogé sur France Inter."François Hollande, pendant la campagne électorale, avait dit que d'ici à 2025 nous allions réduire la part du nucléaire à 50% (contre 75% de l'électricité produite aujourd'hui). Les débats qui sont dans la presse ces derniers jours, je ne veux pas les confirmer", a ajouté Pierre Moscovici.
Le gouvernement cherche "le bon timing"
Selon un article du Journal du Dimanche publié dimanche 13 octobre 2013, la décision de prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires serait prise et l'annonce devait se faire bientôt. Selon une source proche de l'administration citée par le JDD, la décision de prolonger à 50 ans, contre 40 ans, la durée de vie des centrales "est actée" et "le gouvernement cherche juste le bon timing politique".Un communiqué signé par les porte-parole nationaux d'Europe Ecologie-les Verts Jean-Philippe Magnen et Élise Lowy, ainsi que par le député Denis Baupin, souligne "qu'une telle décision constituerait une provocation politique, un mensonge économique et une aberration énergétique".
Le nucléaire = plus de 10 000 emplois en Bourgogne
Le nucléaire est un acteur majeur de l'économie bourguignonne. Ce secteur représente plus de 10 000 emplois dans une région, qui abrite notamment le PNB (Pôle nucléaire de Bourgogne). Le géant Areva possède à lui seul deux sites en Saône-et-Loire, l'un à Saint-Marcel près de Chalon-sur-Saône et l'autre au Creusot.Au total, 48 des 58 réacteurs nucléaires ont été mis en service entre 1978 et 1989, ce qui induit en théorie une fin de vie pour certains dès 2018. Un allongement d'exploitation permettrait à EDF d'améliorer ses profits et donc d'augmenter les dividendes déjà importants versés par l'électricien à l'Etat, qui est son actionnaire à 84%.