Léonarda : les développements du jeudi 17 octobre

L'expulsion de la famille Dibrani est aujourd'hui encore au coeur de l'actualité. Les conclusions de l'enquête administrative seront rendues demain. Réactions, faits et évolution.

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Reshat Dibrani : "ma femme et mes enfants sont nés en Italie"


L'agence Reuters a rencontré aujourd'hui le père de Léonarda. Il déclare avoir menti aux autorités françaises : "Nous avons menti aux autorités en disant que nous étions du Kosovo. Nous avons demandé l'asile en France et nous ne pouvions pas montrer nos papiers italiens. Nous avons dit que nous avions fui le Kosovo"
L'article complet sur FranceTv info


Stéphane Fratacci attend les conclusions de l'enquête administrative avec sérénité


Nous avons pu rencontrer  en début d'après midi le préfet du Doubs Stéphane Fratacci, en déplacement en Haute-Saone.  Il nous a déclaré

"attendre les conclusions de l'enquête administrative avec sérénité" .


Ces conclusions devraient être rendues demain d'après le premier ministre Jean-Marc Ayrault





Fabrice Riceputi (RESF) : " On n'a jamais prétendu que M. Dibrani était un homme modèle"


De sources concordantes, le père de Léonarda  a eu des démêlés avec la justice pour des violences
sur ses filles et de petits larcins. 
"Resat a eu des problèmes avec la justice car il avait tapé ses filles", confirme Gérard Guinot, porte-parole du comité de soutien aux sans-papiers du secteur de Pontarlier (Doubs), où était scolarisée Leonarda.
"Au Kosovo, le chef de famille a tous les droits, on a essayé de lui dire que ce n'était pas une façon de faire, qu'en France on n'avait pas le droit de frapper ses enfants", ajoute M. Guinot.
A la suite de ces violences, "Leonarda et Maria ont été placées en foyer pendant deux semaines pour leur protection. Elles ont ensuite discuté avec leur père et elles sont rentrées habiter avec lui", poursuit-il, précisant que "la mère avait finalement retiré sa plainte".
D'après le porte-parole du comité, après ses démêlés avec la justice, M. Dibrani est devenu "très libéral avec ses filles, il ne les tapait plus et les laissait sortir le soir avec les garçons, contrairement à avant".

"On n'a jamais prétendu que M. Dibrani était un homme modèle et si les violences étaient avérées, il serait encore plus scandaleux de faire ce regroupement familial au Kosovo", a réagi de son côté Fabrice Riceputi, membre de Réseau éducation sans frontières (Resf).
Mais cette procédure "ne change en rien que l'expulsion d'enfants et de leurs parents est quelque chose d'injuste et d'inacceptable", a-t-il ajouté.



Le préfet du Doubs reprend le cours de ses activités

Ce matin, Stéphane Fratacci a du modifier son agenda, selon nos informations parce qu'il recevait les membres de la commission d'enquête sur les conditions d'expulsion de la famille de Léonarda. Il a repris, cet après midi le cours de ses activités. Il était présent à Amblans en Haute-Saone pour l'inauguration d'un aménagement de route.





Les conclusions de l'enquête administratives seront rendues demain

Jean-Marc Ayrault a annoncé que les conclusions de l'enquête administrative sur les conditions d'expulsion de la famille Dibrani seront rendues demain. pour le Premier Ministre : "Nous sommes dans un Etat de droit, il y a des règles et en même temps nous sommes dans une République, il y a des valeurs".


Jean-Marie Le Guen : "un problème de solidarité dans la majorité"

Le député socialiste de Paris estime dans le journal L'Opinion qu'il y, au sein même de la gauche, une "volonté de nuire" : 
"On voit bien que certains, au lieu de discuter des faits  de façon objective, se sont emparé de l'affaire pour jouer le rôle de snipers de Manuel Valls".

"Certains parlementaires socialistes,  pour des raisons internes et parfois historiques ont pris l'habitude de mettre en cause le ministre de l'Intérieur."


"Il y a au sein de la majorité une volonté de nuire qui pose un problème de solidarité, de fraternité même".


Le préfet du Doubs bouscule son agenda

Stéphane Fratacci, préfet du Doubs devait assister ce matin à un exercice de sécurité civile à Besançon. Mais il n'était pas présent, "retenu par d'autres obligations." D'après nos informations, la commission d'enquête était ce matin à Besançon pour rencontrer le préfet.


Stéphane Fratacci n'était pas non plus présent à la maison des étudiants de Besançon pour visiter le guichet "titre de séjours" des étudiants étrangers comme prévu.

François Baroin soutient Manuel Valls

Pour le député UMP, l'éventuel  retour de Léonarda ne pourrait qu'entraîner la démission du Ministre de l'intérieur. Si la famille de Leonarda revient, comme l'a promis Jean-marc Ayrault en cas de faute avérée dans la procédure d'expulsion  "ce sera la double peine
pour ce gouvernement", a dit l'élu de l'Aube sur Europe 1.
"La personne expulsée, avec la douleur que ça représente, reviendra dans des conditions tellement médiatisées que ce sera un échec global de la politique de reconduite aux frontières".



Martin Hirsch : "la dictature de l'émotion n'est pas la pire"

De son coté, l'ancien Haut-Commissaire aux solidarités actives était lui sur RMC...et n'a pas vraiment la même lecture :
« On ne sait pas tout. C'est donc bien qu'il y ait un rapport. Il y a une chose formidable, c'est que nous sommes dans un état de droit. Le travail des policiers est validé par un juge. Depuis un an il y a une circulaire qui remet les pendules à l'heure : plus d'enfants dans les centres de détention et des critères objectifs.

Y'a-t-il des endroits où on ne peut pas aller chercher les sans-papiers ? les refuges, l'hôpital et l'école.


Je pense qu'on peut avoir des critères... le cœur et la raison. La dictature de l'émotion n'est pas la pire ».

Jean-Pierre Chevènement : "nous vivons en permanence sous la dictature de l'émotion"

L'ancien ministre de l'intérieur était ce matin l'invité de I>Télé  Tous cas particulier est émouvant. Mais en l'occurrence, ces personnes étaient en situation irrégulière sur le territoire national. Ils viennent du Kosovo, qui n'est quand même pas l'Afghanistan.
Pour autant que je puisse en juger, les choses ont été faites correctement" . (...) 

Tout pays a le droit de dire qui peut et ne peut pas s'installer sur son sol, sinon c'est le sans-frontiérisme, le sans-papiérisme."



"Nous vivons en permanence sous la dictature de l'émotion, sachons raison-garder.
C'est favoriser le FN que de ne pas faire appliquer correctement la loi."



Des lycées parisiens bloqués pour protester contre les expulsions

Des lycéens ont bloqué plusieurs établissements jeudi matin à Paris pour protester contre les expulsions d'élèves étrangers, après l'expulsion de la collégienne Leonarda, remise à la police lors d'une sortie scolaire.
14 lycées sont actuellement bloqués et les entrées "filtrées" dans deux autres établissements, selon le rectorat.
Aucun mouvement similaire n'a été constaté en Franche-Comté selon le rectorat.

Najat Vallaud-Belkacem : s'il y a des responsabilités, elles sont au niveau local

La porte parole du gouvernement était ce matin sur RTL. Elle a estimé que les circonstances de l'expulsion de Léonarda était "éminemment 
choquantes" si elles étaient avérées .

"Si les choses se sont passées telles qu'elles sont décrites ici ou là, c'est-à-dire si on est allé arrêter un car scolaire et extirper une enfant au vu et au su de ses camarades, alors elles sont éminemment choquantes, mais aujourd'hui il n'est pas avéré qu'elles se soient passées comme ça", a déclaré Mme Vallaud-Belkacem sur RTL.

"On peut décemment attendre les résultats de l'enquête avant de s'exprimer"


Pour elle, les accusations lancées contre Manuel Valls sont "parfaitement ubuesque". Elle renvoie les responsabilités au niveau local.
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