Trois hommes comparaissent devant la cour d'assises de Nevers depuis lundi 16 décembre 2013. Ils doivent répondre de la mort de Didier Escutenaire, 42 ans. La scène avait été filmée par une caméra de surveillance.
Didier Escutenaire est-il mort d’avoir été trop gentil ? "C’était la victime idéale pour ceux qui voulaient avoir de l’argent facilement. Il suffisait de le faire boire, de le menacer, de le tabasser et il donnait son code de carte bancaire. C’était aussi simple que ça", explique maitre Philippe Lechat, l’avocat de la famille Escutenaire.En juillet 2011, la victime - qui habitait La Machine - avait été retrouvée sans vie. Trois hommes, eux aussi Machinois, se retrouvent sur le banc des accusés. Agés de 27 et 28 ans, ils comparaissent pour homicide volontaire ou extorsion avec violence ayant entraîné la mort. Tous trois ont reconnu leur participation aux faits. Ils sont emprisonnés depuis leur interpellation.
Par peur d’être dénoncés, les prévenus ont voulu éliminer un témoin gênant en lui tapant sur la tête avec une barre de fer, résume maître Philippe Lechat. Il reste à comprendre quel est l’élément déclencheur qui a poussé ces trois personnes, qualifiées de "sans histoires", à commettre de tels actes ? C’est la question qui va sous-tendre les débats jusqu’au vendredi 20 décembre 2013.
Reportage de Régis Guillon et Fabien Madigou avec :
- maître Philippe Lechat, avocat de la famille Escutenaire
- maître Luc Meunier, avocat d'un des 3 prévenus
- maître Thibeault de Saulce Latour, avocat d'un des 3 prévenus