Le numéro 2 du transport de colis est en redressement judiciaire. Les quatre offres de reprise ont été présentées aux représentants du personnel jeudi 9 janvier 2014. Au total, 5 000 emplois sont menacés, dont 80 à l’agence de Longvic, en Côte-d’Or.
Quatre offres de reprise
Arcole Industries, le principal actionnaire, offre de reprendre 1 900 salariés, "dont 1 754 pour l'entreprise et le reste pour ses filiales", a indiqué un porte-parole du groupe Mory Ducros.A l'issue d’un comité d’entreprise, les syndicats ont détaillé les trois autres offres.
- L’'une émane d'un groupe d'avocats voulant reprendre des agences dans le nord de la France.
- Une deuxième a été formulée par les transports Malherbe, un groupe normand intéressé par une trentaine d'agences. Elles concernent au total 400 à 500 salariés.
- La troisième porte uniquement sur la reprise de matériel. Aucune n'évoque les 2 000 emplois de sous-traitance dépendant de Mory Ducros.
Des clauses suspensives "abusives"
Avec les salariés des sous-traitants, "ça fait plus de 5.000 salariés à la lourde", calcule Patrice Clos, secrétaire général de la Fédération FO/UNCP Transports.D’autre part, les syndicats ont jugé "abusives" et "inacceptables" les trois clauses suspensives qui rendraient l'offre d'Arcole caduque si elles n'étaient pas tenues. Arcole demande que
- les salariés s'abstiennent de toute mobilisation sociale d'ici au 31 janvier, date à laquelle le tribunal de commerce doit se prononcer sur les offres de reprise.
- Il met, en outre, comme condition que l'entreprise conserve au moins 80% de son chiffre d'affaires actuel d'ici à cette date, c'est-à-dire qu'elle n'ait pas perdu ce pourcentage de clients.
- La troisième clause porte sur le périmètre des critères de licenciements qu'Arcole veut voir fixé au niveau de chaque agence et non de l'entreprise. Le nom des sites voués à disparaître parmi les 85 actuels sera connu le 15 janvier, a précisé FO.