Assises de Saône-et-Loire : la deuxième journée du procès Sullivan Zaccone

Le procès sur la mort de Sullivan Zaccone, 23 ans, s'est ouvert devant la cour d’assises de Saône-et-Loire lundi 13 janvier 2014. Le jeune homme a été tué alors qu’il participait à une expédition punitive. Cettte 2e journée est consacrée au rappel des faits et aux témoignages.

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09h15 > L'audience reprend à la cour d'assises 

La matinée est consacrée au rappel des faits avec l'audition des témoins. Les gendarmes enquêteurs de la brigade des recherches de Charolles sont les premiers à témoigner. Un sous-officier relate ce qui avait été constaté, puis il revient sur les investigations. 

"Les raisons réelles de l'expédition des quatre agresseurs chez Ali Oularbi et sa compagne n'ont pas été identifiées", conclut-il.


Maître Dupont-Moretti interroge le témoin. A travers ses questions, on devine qu'il commence à tenter de démontrer la légitime défense d'Ali Oularbi.
Sur la découverte de l'arme, le militaire de la gendarmerie précise qu'elle a été ramené par Kevin Mahammedi plusieurs mois après les faits. L'arme a été manipulée après les faits. C'est pour cette raison que Kevin Mahammedi est poursuivi pour recel.



10h17 > Un nouveau témoin entre en scène 

C'est un officier de gendarmerie de la section de recherche de Dijon. Il a géré la garde a vue de Stéphanie Mahammedi et il revient sur ses mensonges. En effet, ses premières versions semblent contredites par les témoignages des voisins.

Le débat s'oriente sur l'arme à feu. D'où provient l'arme ? Qui l'avait ? Les questions sont nombreuses. 

"On n'a pas pu établir qui avait l'arme, qui ne l'avait pas", dit un capitaine de gendarmerie

10h40 > Interruption
 

10h55 > L'audience reprend

Un voisin vient témoigner à la barre

12h>L'audience est suspendue

 


 

14h08 > Reprise de l'audience

Trois voisins se succèdent à la barre pour témoigner de ce qu'ils ont entendu et pour certains vu.

"Sur le coup je n'ai pas tilté qu'il s'agissait de coups de feu", dit l'un d'eux.


Après 4 ans, certains témoins ne se souviennent plus très précisément de cette soirée. Ainsi le président de la cour doit souvent rappeler des extraits des auditions réalisées au lendemain des faits.

"D'abord j'ai entendu des cris, puis des claquements", dit un autre témoin.


Une voisine a elle aussi vu la scène à travers l'oeil de boeuf de la porte. Dans la pénombre, elle a d’abord aperçu des ombres qui s'enfuyaient, puis quelqu’un qui tirait un coup de feu : "J’ai vu une flamme sortir d'une arme". Aujourd'hui, elle déclare n'avoir vu qu'une flamme, alors que lors de sa déposition et pendant la reconstitution, elle avait affirmé en avoir vu deux.

"Je suis choqué par ce qu'il s'est passé, j'ai eu peur pour moi", raconte un témoin. 







Au moment de l'agression, un ami du couple se trouvait dans l'appartement, assis sur le canapé. Le problème est qu'il se déclare épileptique et fait état de perte de mémoire. Il ne se souvient plus de ses déclarations qui ont été consignées sur le procès-verbal.
Entre sa déposition et son audition de ce jour, il y a des divergences. Il est sûr d'une seule chose : il a vu une partie de la scène, mais affirme s'être caché les yeux par la suite. Puis, il a fui par le balcon depuis le 2ème étage. Quant à l'arme, il ne l'a jamais vue, dit-il...

Maître Dupont Moretti : "Je pense Monsieur que vous êtes un faux témoin". L'homme répond "Je dis la vérité"


Ce témoignage, qui apparaît sujet à caution, n'apportera pas d'éclairage à la cour d'assises...


16h00 > Un spécialiste dans le domaine de l'ADN entre en scène.
 

16h40 > Le témoignage de Stéphanie Mahammedi

La compagne d'Ali Oularbi (poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre) s'est constituée partie civile pour elle et sa fille. 
Elle est venue donner sa vérité à la cour d'assises. Elle dit avoir été bousculée, projetée au sol, avoir reçu des coups de batte de base ball et avoir vu l'un des agresseurs entrer dans son appartement avec une arme. La scène s'est déroulé très rapidement.
A noter que Mme Mahammedi fait état de pressions sur son témoignage durant l'instruction. Elle désigne ses trois agresseurs de 2010.

18h > La cour suspend ses débats jusqu'à mercredi 9 heures



Reportage de Damien Boutillet et Romy Ho-A-Chuck (mardi 14 janvier JT soir)
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