A la seule évocation du nom de Viollet-le-Duc, on pense immédiatement à Carcassonne, la cité médiévale qu'il a restaurée, ou encore à Notre Dame de Paris. Mais bien d'autres monuments, et non des moindres, lui doivent d'être encore debout aujourd'hui: à commencer par Vézelay.

Sans lui, nombre de lieux historiques parmi les plus visités de France, auraient été voués à la démolition. Viollet-le-Duc à accompli un travail de restauration titanesque. Si son nom reste inscrit dans la mémoire collective, sa personnalité et l'immensité de son oeuvre ne sont pas bien connues du grand public.  

2014 nous donne l'occasion de s'intéresser à lui: c'est le bicentenaire de sa naissance (inscrit au programme des Commémorations nationales de la Cultures en 2014).  Des ouvrages et des expositions lui sont consacrés et lui rendent hommage.
Jeudi 06 février 2014, François-Marie Lapchine était en direct de Vézelay dans le 12/13, avec deux invités, le maire de Vézelay Hubert Barbieux (Maire de Vézelay) et Cécile Ullman (Conservatrice régionale des Monuments Historiques- DRAC de Bourgogne)

Lundi 27 janvier 2014, jour du 200e anniversaire de sa naissance, Google lui a consacré son doodle du jour.

 

Un autodidacte :

Eugène Viollet le Duc n'a que 26 ans lorsqu'il arrive à Vézelay avec une mission: établir un rapport un état des lieux et des propositions de restauration de la basilique de la Madeleine. Devant l'ampleur des travaux à réaliser,  d'autres ont refusé  de s'atteler à un tel chantier. Lui, n'a que très peu d'expérience, mais il a accepté de relever le défi. Nous sommes en 1840. Eugène Viollet-le-Duc, n'a rien prouvé, il n'a jamais dirigé un tel chantier, mais il en rêve. Il est fait pour ça. Il le sait, et se sent prêt. Il a une formation d'architecte, n'a pas fait les beaux-arts, mais il a une véritable vocation pour la pierre, le bâtiment, les beaux monuments. Il s'instruit en voyageant, en France et en Italie. Il regarde, veut comprendre, apprendre, et s'imprègne des secrets de l'architecture auprès des détenteurs du savoir qu'il rencontre sur son chemin.





Quelques années plus tôt, en 1834, l'inspecteur général des monuments historiques, Prosper Mérimée, a découvert le désastre et a donné l'alerte à Paris:

Les murs sont déjetés, pourris par l'humidité. On a peine à comprendre que la voûte toute crevassée subsiste encore. Lorsque je dessinais dans l'église, j'entendais à chaque instant des petites pierres se détacher et tomber autour de moi… enfin il n'est aucune partie de ce monument qui n'ait besoin de réparations… Si l'on tarde encore à donner des secours à la Madeleine, il faudra bientôt prendre le parti de l'abattre pour éviter des accidents".

 



Eugène Viollet-le-Duc dresse un rapport d'état des lieux et présente un projet de restauration aussitôt validé par la commission des monuments historiques. Les travaux commencent. Ils se poursuivront jusqu'en 1859.
Si l'on peut visiter Vézelay et s'en émerveiller aujourd'hui, c'est donc en grande partie grâce à Eugène Viollet-le-Duc. Pour s'en rendre compte, très concrètement, il suffit de faire un saut au musée de l'oeuvre. Viollet-le-Duc avait fait déposer ici, dans l'ancien dortoir des moines, des morceaux de colonnes, de chapiteaux, des sculptures... Un musée lapidaire donc, où l'on peut voir aussi les dessins et relevés fait par Viollet-le-Duc du temps où il travaillait sur le chantier.


Après Vézelay, Viollet-le-Duc va s'atteler à la restauration de très nombreux autres monuments, partout en France. Une véritable frénésie de chantiers, puisqu'il en mènera plusieurs à la fois. Ainsi en Bourgogne
- Saône et Loire

  • Autun : Porte Saint-André  (1844 - 1850)

- Côte d’Or

  • Beaune : Eglise Notre Dame
  • Flavigny-sur-Ozerain :  Eglise Saint-Genest et Porte de la ville  (1845 - 1846)
  • Saulieu : Basilique Saint Andoche (1840 - 1847)
  • Semur-en-Auxois : Collégiale Notre Dame (1843 - 1853) et Remparts de la ville  (1843 - 1850)

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Dans l'Yonne

  • Vézelay :  Abbatiale Sainte Madeleine (1840 - 1859)
  • Saint-Père-sous-Vézelay : Eglise Notre Dame de Saint Père (1840 - 1847)
  • Montréal : Eglise
  • Auxerre : Cathédrale Saint-Etienne 1845 - 1848 et galerie romane de la sous-préfecture ancien palais épiscopal (1845 - 1847)
  • Pontigny : Eglise et Mission
  • Saint-Julien-du-Sault : Eglise et Mission
  • Saint-Thibault : Eglise Notre Dame
  • Sens : Palais Synodal (1855 - 1865)
 




 

 

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