Ils demandent notamment une meilleure prise en compte de leur temps de travail qui n'est pas entièrement comptabilisé lors de leurs gardes de 24 heures
Les pompiers professionnels effectuent des centaines d’heures de travail non rémunérées et non décomptées dans leur temps de travail.
En effet, à l’heure actuelle pour chaque garde de 24 heures effectuée par un pompier professionnel, seules 16,84 heures sont décomptées.
En Saône-et-Loire, les syndicats ont calculé que chaque pompier effectuait ainsi en moyenne entre 400 et 700 heures par an, non rémunérées.
Pour demander une revalorisation du temps d'équivalence (16,84 heures pour 24 heures de garde), les syndicats s’appuient sur une directive européenne de 2003 qui définit comme « temps de travail » « toute période durant laquelle le travailleur est au travail, à la disposition de l'employeur ». Chaque heure à disposition de l'employeur devrait donc être rémunérée au terme de ce texte.
La Cour européenne de Justice a demandé à l'Etat français de se mettre en conformité avec cette directive, mais le décret de 2001 qui prévoyait un temps d'équivalence de 16,84 heures a été reconduit.
Les pompiers de Saône-et-Loire estiment avoir consenti beaucoup d'efforts, en acceptant notamment de quitter les logements dont ils disposaient dans les casernes, (une source d'économie importante pour le Conseil Général) et ils souhaitent donc obtenir des compensations en termes d'avantages salariaux ou de temps de travail.
Malgré la grève, les pompiers professionnels continuent d'assurer leurs interventions dans le cadre de leur mission de service public.
