L’édifice avait été fermé puis laissé à l’abandon en novembre 1989 à la suite d’une chute de pierre. Grâce au combat d’une association, des travaux ont été entrepris depuis mars 2013. Ils permettront, à terme, de rouvrir l’église au public.
Grand moment pour les fidèles d’Arc-sur-Tille en Côte-d'Or et des environs. Lundi 20 et mardi 21 janvier 2014, le nouveau toit de l’église Saint-Martin (construite en 1829) a été posé en présence d’un prêtre accrédité pour la bénédiction. Parallèlement, une convention de partenariat a été passée entre l’UEPA (Une Eglise Pour Arc-sur-Tille) et la Fondation du patrimoine pour achever les travaux.
Lundi 20 janvier a été consacré aux travaux préparatoires avec l’arrivée et la mise en place d’une grue géante ainsi qu’un périmètre de sécurité. Mardi 21, dès 7h30, les entreprises étaient à pied d’œuvre pour poser le nouveau toit au sommet de la tour, avec la croix et le coq. Le même jour, l’UEPA a remis à la Fondation du patrimoine un chèque de 50.000 euros destiné au financement du reste des travaux.
L'église Saint-Martin d'Arc-sur-Tille a été fermée en novembre 1989 après une chute de pierre. Malgré la mobilisation de nombreuses personnes dans l'UEPA (association créée 2 ans plus tard), l'édifice avait failli disparaître. C'est au terme d'un combat judiciaire et avec l'aide du ministère de la Culture, de Monseigneur Minnerath -archevêque de Dijon- et d'une municipalité plus conciliante que le projet de restauration a pu être mené. La pose du toit est une étape importante. Mais la réouverture de l'église nécessite des travaux supplémentaires.
Reportage d’Anne Berger et Romain Liboz avec André Fanjaud, président de l'association "Une église pour Arc-sur-Tille"
24 ans de lutte pour la restauration de l’église
Novembre 1989 : suite à la chute d’une pierre, le maire, en charge de la sécurité de la population, décrète la fermeture de la seule église d’Arc-sur-Tille, ville de 2 300 habitants à l’est de DijonNovembre 1991 : création de notre Association U.E.P.A. (Une Eglise Pour Arc/Tille) (publication au JO n° 50 du 11 décembre 1991).
En 1994, une étude très complète de l’édifice est effectuée par un architecte du patrimoine et des monuments historiques, mandaté et financé par l’Etat, étude parachevée en 1995 en vue des appels d’offres auprès des entreprises.
6 décembre 2005, jugeant les travaux de restauration trop coûteux, le maire fait voter la démolition de l’église, sans projet de remplacement.
L’affaire passe en justice puis le ministère de la Culture envoie 2 inspecteurs généraux à Arc/Tille qui concluent que les coûts de restauration sont « largement surestimés »
Novembre 2008 : la municipalité fait enlever les 4,8 tonnes de fientes de pigeons qui ont squatté l’ensemble de l’église, fait boucher leurs accès et protéger l’édifice ouvert aux intempéries. L’équipe municipale trace un plan de route pour restaurer l’église.
6 décembre 2010, le conseil municipal décide que : « La commune procèdera à une restauration du bâtiment en plusieurs phases, en fonction des éléments techniques apportés et du financement extérieur acquis ».
20 avril 2012 : signature de la convention de partenariat entre la FONDATION du PATRIMOINE, la Municipalité et l’UEPA avec remise d’un chèque de 89 656 € par l’UEPA pour sa première participation financière aux travaux et lancement de la souscription nationale.
21 mars 2013 : 1ère réunion de chantier pour le lancement des travaux
14-15 septembre : à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, ouverture de l’église au public après 24 ans de fermeture
Octobre - novembre : le renforcement des fondations (clocher et choeur) est conduit à son terme, suivi de la réfection du clocher
2014 : préparation et réalisation de la 2ème tranche des travaux permettant la réouverture définitive de l’église