Le site de l’équipementier automobile américain TRW en Côte d’Or est menacé de fermeture. Des salariés ont tenté d'interrompre une réunion concernant le PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi, autrefois appelé « plan social ») qui se tenait mardi 28 janvier 2014.
Cela fait presque un an que les 146 salariés ont appris que le groupe américain avait l’intention de fermer l’usine de fabrication de valves et capteurs pour automobiles, c'était en mars 2013. Pour maximiser ses profits, la direction préfère délocaliser une partie de la production en Europe de l’Est.En novembre 2013, des salariés bourguignons se sont rendus en Pologne sur le site de TRW qui reprendrait leur activité. L’objectif était de rencontrer les ouvriers pour évoquer avec eux la stratégie de la direction.
Par la suite, une délégation d’employés de Longvic s’est aussi rendue en Belgique et en Grande-Bretagne sur d’autres implantations de TRW.
Au mois de février prochain, les TRW de Longvic envisagent un nouveau déplacement en Pologne.
"Ils veulent nous fermer au moindre coût alors que TRW est à la tête d’un business de 16 milliards de chiffre d’affaires. C’est intolérable. Les salariés en ont marre", explique Christophe Depierre, le délégué syndical CGT de l’usine TRW Longvic. "Il va falloir que le gouvernement, la Dirrecte, le préfet, le maire de Dijon se bougent, car il y en a marre", dit-il.
Reportage de Sylvain Bouillot et Jean-François Guilmard avec Christophe Depierre, délégué syndical CGT à l’usine TRW Longvic