L’entreprise de messagerie n°2 du colis français, qui compte plus de 5 000 salariés, est en redressement judiciaire. Le principal actionnaire de Mory Ducros, Arcole Industries, fait une offre de reprise qui inclut l’agence de Longvic en Côte-d’Or.
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Mory Ducros compte plus de 5 000 salariés et fait travailler 2 000 autres employés de sous-traitants. Elle a été placée en redressement judiciaire le 26 novembre 2013 avec une période d'observation de six mois. Ce dépôt de bilan est l'un des plus importants en France depuis la faillite de Moulinex en 2001.
La nouvelle offre d'Arcole Industries
Des discussions ont eu lieu avec les syndicats dans la soirée du mardi 28 au mercredi 29 janvier 2014, à Bercy, sous l'égide du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. La réunion a abouti au
dépôt effectif d'une offre de reprise par Arcole Industries. "Ce dépôt à 23h58 est le gros acquis de la soirée", a souligné le ministère. Sans quoi l'entreprise, en redressement judiciaire, aurait pu être liquidée.
Cette offre a été légèrement améliorée puisqu'elle prévoit le maintien de 2 agences et 60 emplois supplémentaires, soit un total de 50 agences (sur 85 environ) et 2.210 salariés (au lieu de 2.150 évoqués jusqu'ici) sur plus de 5.000. L’agence de Longvic, en Côte-d’Or, qui emploie 80 personnes, fait partie des sites maintenus.
Un nouveau comité d'entreprise est prévu
La nouvelle proposition s'appuie sur un prêt de l'Etat de 17,5 millions d'euros. Elle doit encore être examinée vendredi 31 janvier par le tribunal de commerce de Pontoise (Val d'Oise). Ce dernier pourrait mettre sa décision en délibéré. L'avis des représentants du personnel doit auparavant être recueilli jeudi 30 janvier à l'occasion d'un nouveau comité d'entreprise.
"L'offre reste fragile"
"Arcole a déposé son offre, on échappe à une liquidation judiciaire dès demain (mercredi, NDLR) matin", a commenté Fabian Tosolini, porte-parole de la CFDT-Transports, mais l'actionnaire "a maintenu les clauses suspensives, l'offre reste donc fragile", a-t-il ajouté. L'une de ces clauses est l'absence de mobilisation sociale d'ici au 31 janvier. "On ne peut pas décréter la levée d'actions de grèves que l'on n'a pas déclenchées. On ne peut empêcher les salariés de s'exprimer", a estimé M. Tosolini.