Dix-neuf Roumains comparaissent devant le tribunal correctionnel de Nancy depuis lundi 10 février 2014. Ils sont soupçonnés d'avoir dérobé plusieurs dizaines de tracteurs agricoles et engins de chantier. Ils opéraient dans plusieurs régions, dont la Bourgogne.
Les vols ont été commis entre 2008 et 2010 dans le nord-est de la France, dans la vallée du Rhône et en Belgique. Plus d'une soixantaine de faits ont été mis en évidence par l'instruction dans cette affaire. En Côte-d’Or, des engins avaient été dérobés dans la région de Genlis, Beaune, Is-sur-Tille, etc. En Saône-et-Loire, les malfaiteurs avaient opéré dans le Mâconnais.
Les véhicules étaient expédiés en Roumanie. Le préjudice s’élève à environ 8 millions d'euros. "Les prévenus procédaient par raids, généralement la nuit, à proximité des grands axes de transport. Leurs commanditaires en Roumanie arrivaient à les faire revenir, probablement avec des transporteurs complices", explique le vice-procureur de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS), Grégory Weil.
Les voleurs présumés sont âgés de 26 à 52 ans. Ils sont tous originaires de la même ville, Borsa, située dans le nord de la Roumanie. "Il y a eu une très bonne coopération avec les autorités roumaines, plusieurs engins dérobés ont été retrouvés", souligne Grégory Weil.
Les suspects ont été placés en détention provisoire pendant environ un an, avant d'être libérés sous caution et placés sous contrôle judiciaire. Mais plusieurs d'entre eux n'ont pas respecté ce contrôle. Conséquence : certains n'ont pas pu être convoqués régulièrement et devraient être absents à l'audience, indiquent plusieurs de leurs avocats.
Le procès doit durer dix jours. Les prévenus encourent cinq ans d'emprisonnement, notamment pour vols en réunion et vols aggravés.
Revoir le sujet tourné en juillet 2010 par Michel Gillot et Christelle Nicolas avec François de Rocquigny, directeur Etablissements Bouilloux-Petit.
A Senozan, en Saône-et-Loire, trois tracteurs avaient été dérobé aux Etablissements Poulloux-Petit. Les engins avaient été retrouvés sur une aire d'autoroute allemande, dans un camion immatriculé en Roumanie, grâce au centre de coopération police-douanes franco-allemand.