Bernadette Chirac, conseillère générale UMP de Corrèze, et François Sauvadet, le président du conseil général de Côte d’Or, unissent leurs efforts pour dénoncer le redécoupage des cantons qui a été réalisé par le ministère de l’Intérieur.
Le député UDI François Sauvadet (qui est aussi président du conseil général de Côte d'Or) a présenté à la presse le Livre noir sur le redécoupage des cantons de France mardi 4 mars 2014. Depuis plusieurs mois, l’élu bourguignon déclare que le gouvernement a organisé un "charcutage ruralicide" en divisant par deux le nombre de cantons. François Sauvadet dénonce "une mise à mort politique des territoires ruraux".En quoi consiste le redécoupage cantonal ?
Ce redécoupage est la conséquence de la loi du 17 mai 2013 qui a réformé le mode de scrutin. Désormais, les conseils généraux seront des conseils départementaux. Dans chaque canton, on élira un binôme (un homme et une femme). Ce renforcement de la parité a conduit à diviser par deux le nombre de cantons pour ne pas accroître le nombre de "conseillers départementaux" (c’est le nouveau nom des conseillers généraux). La Côte d’Or va passer de 43 cantons à 23, par exemple.Pourquoi Bernadette Chirac proteste-t-elle ?
Mais, cette réforme a du mal à passer auprès de certains élus. C’est le cas notamment de Bernadette Chirac. Elle proteste contre le redécoupage de la carte cantonale de son département qui supprime son canton."Des soldats, ça reste des soldats, on ne va pas se laisser piller comme ça", a déclaré l’épouse de l’ancien président de la République. En Corrèze, le nombre de cantons passe de 37 à 19. Le canton de Corrèze, au nord de Tulle, où Mme Chirac est élue depuis 1979, est divisé en trois parties rattachées à d'autres cantons. "C'est une manière d'oublier Jacques Chirac et tout ce qu'il a fait pour la Corrèze", notamment les deux autoroutes qui ont désenclavé le Limousin, a affirmé l'épouse de l'ancien président de la République. "Mais si je tombe dans la trappe, je dirai un certain nombre de choses", a-t-elle prévenu.