A dix-neuf jours du premier tour des élections municipales, les préfectures pressent les postulants à déposer leurs candidatures, avant la limite fixée à 18h jeudi 6 mars 2014.
Ce sont les petites communes retardataires qui suscitent l'inquiétude. Il reste encore environ 109 localités de moins de 1 000 habitants sans prétendant dans l'Yonne, 10 en Côte d'Or, 14 en Saône-et-Loire, etc. A l'approche de la date fatidique pour le dépôt des candidatures, de nombreuses petites communes ont du mal à faire respecter cette obligation légale ou parfois même susciter des vocations. Les préfectures multiplient les relances téléphoniques, tweets et conférences de presse.Que se passera-t-il si aucun candidat ne se manifeste ?
Il faut dire pour la première fois chaque aspirant a l'obligation de déclarer sa candidature, quelle soit la taille de la commune. Jusqu'à présent cette obligation ne s'appliquait qu'aux têtes de liste des communes d'au moins 3 500 habitants.En cas d'absence de candidat, il n’y aura pas de vote. Le préfet instituera une "délégation spéciale" de fonctionnaires territoriaux ou d'ex-élus pour faire fonction de conseil municipal. Une élection partielle sera organisée au bout de trois mois et s'il n'y a toujours pas de candidat, le préfet proposera la dissolution de la commune et son rattachement à une commune voisine. C’est un cas encore inédit.
Reportage de Stéphanie Dépierre et Isabelle Rivierre avec :
- Geneviève Peltier, maire de Fixin
- Gilbert Rigaud, candidat aux municipales
- Pascal Mailhos, préfet de Côte-d'Or et de Bourgogne
