Harcèlement sexuel dans l'armée : une plainte a été déposée dans l’Yonne

Une dizaine de procédures sont en cours à la suite de plaintes de femmes militaires pour des faits d'agressions ou de harcèlement sexuels, voire de viols. Une de ces plaintes a été déposée par une femme gendarme, en poste dans une brigade de l'Yonne.


 


Combien de plaintes ont été déposées ?

Fin février, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a ordonné une enquête interne après la publication du livre "La guerre invisible", écrit par les journalistes Leila Minano et Julia Pascual. Elles évoquent dans leur ouvrage une quarantaine de cas de violences sexuelles.

Depuis juin 2013, trois condamnations ont été prononcées pour des faits de ce type, au préjudice de six victimes, avec des peines allant de un an avec sursis à trois ans dont un avec sursis et mise à l'épreuve. Mais, une dizaine d'autres procédures sont en cours. Pour quelques-unes, des faits de viols ont été dénoncés.

Y a-t-il eu non assistance à personne en danger dans l’Yonne ?

Me Elodie Maumont vient de déposer deux plaintes, la première le 3 mars au nom d'une jeune femme gendarme de 24 ans qui a expliqué au Parisien paru jeudi sa démarche par sa volonté de "parler au nom de celles qui gardent le silence". Elle évoque des SMS salaces par deux de ses supérieurs ainsi qu'une agression.

La deuxième plainte a été déposée au nom d'une autre femme gendarme, en poste à la brigade de Joigny, dans l'Yonne. L'avocate a  assorti sa plainte pour harcèlement de l'incrimination de non assistance à personne en danger. Dans ce dossier, deux sous-officiers ont été suspendus de leurs fonctions fin 2013 et ne touchent plus l'intégralité de leur solde, a précisé la gendarmerie.

Y a-t-il une loi du silence ?

Mais, Me Elodie Maumont dénonce une "omerta et une loi du silence" persistantes. "Il faut prendre le problème à bras le corps, notamment en insérant dans le code de la Défense des dispositions explicites sur le harcèlement moral et sexuel comme le réclame depuis des années l’ADEFDROMIL (l'association de défense des droits des militaires)". "L'armée n'a pas encore mesuré toutes les conséquences de ce problème", confirme Michel Bavoil le fondateur de l'ADEFDROMIL.
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