A 12 jours du premier tour des élections municipales, les députés socialistes se montrent circonspects face une campagne "insaisissable" et prudents sur le résultat.
Les députés socialistes se sont réunis mardi 11 mars 2014 en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Ils étaient une centaine réunis à l'Assemblée nationale, dont les travaux sont suspendus à l'occasion des élections des 23 et 30 mars.Pourquoi la campagne est-elle bizarre ?
"La campagne a un côté insaisissable", mais "par rapport à ce qu'on pensait il y a quelques mois on peut avoir des résultats meilleurs", a déclaré à la presse l'un de leurs porte-parole. "L'innovation dans la gestion locale apportée par les maires de gauche, nous espérons qu'elle sera reconnue dans les urnes". Cependant, "l'abstention sera forte" et il faut que "ceux qui font profession de haine et d'extrémisme soient le plus faible possible."La campagne est bizarre" car "elle part très tard" et "dans certains endroits, elle est un peu molle", estime Christophe Borgel, Secrétaire national du PS aux élections. Mais, "sur le terrain, on n'est pas dans la chronique d'une déroute annoncée sur le papier", au-delà de "quelques endroits où il y a de mauvais sondages dans des villes très difficiles", dit-il.
Les électeurs vont-ils sanctionner le gouvernement ?
S'"il y a trois mois les gens pouvaient dire qu'ils voulaient sanctionner le gouvernement", ils s'attachent désormais au "bilan" de leur maire, a déclaré Nicolas Bays, élu du Pas-de-Calais. "Les Français voient que la droite règle ses comptes et la gauche règle les problèmes du pays", résume-t-il dans une allusion aux affaires touchant l'UMP.Pour Laurent Baumel, un des animateurs de La Gauche Populaire, "nos électeurs sont d'une placidité bienveillante, mais on ne sait pas si c'est de l'adhésion à nos politiques locales ou de la résignation". "On craignait d'entendre toutes les deux portes « On va vous faire payer pour Hollande », mais ce n'est pas parce qu'on ne l'entend pas que cela n'existera pas", a-t-il expliqué.