Une vague bleue a déferlé sur la Bourgogne, comme sur le reste de la France, lors du premier tour des municipales. La droite a conquis huit villes, en partie, grâce au vote-sanction adressé à la politique de François Hollande et à la forte abstention de l’électorat de gauche.
Chalon-sur-Saône et Montbard, les deux plus grosses prises de la droite au premier tour
Chalon-sur-Saône est l’exemple le plus éclatant de cette déferlante. Gilles Platret, le candidat UMP, a défait Christophe Sirugue, le maire socialiste sortant. Ce dernier savait que sa réélection serait difficile. Mais la deuxième ville de la région a basculé à droite dès le premier tour. Ce résultat sans équivoque a surpris tout le monde y compris les candidats en lice.
A Montbard, la droite a engrangé également une victoire symbolique. La maire socialiste sortante a été balayée dès le premier tour. Un revers cinglant pour Christelle Silvestre qui n’a recueilli que 32% des voix. Laurence Porte, candidate UDI soutenue par l’UMP, attribue sa victoire au fait qu’elle n’a pas fait trop de promesses.
A Chalon comme à Montbard, il est intéressant de noter que Christophe Sirugue et Christelle Silvestre ont géré la ville pendant six ans. Ces grands perdants avaient un ancrage plus récent par rapport à d’autres ténors socialistes qui souhaitent briguer leur troisième ou quatrième mandat. Ces derniers, même s’ils sont en ballottage, ont mieux résisté à la déferlante bleue au premier tour.
Saint- Rémy, l'exemple de la bascule d'un bastion de la gauche
A Saint-Rémy, c’est le parfait contre-exemple. Le revers est cinglant pour le parti socialiste. Florence Plissonnier a fait basculer la ville dans l’escarcelle de la droite dès le premier tour. Or cette commune de Saône-et-Loire était tenue par la gauche depuis 1977 et par Pierre-Henri Jacob depuis 1995.
Dans la région, cinq autres villes ont basculé à droite dès le premier tour : Is-sur-Tille, Genlis, Migennes, Givry, Cosne-Cours-sur-Loire.
Autre indicateur, les scores impressionnants de certains maires de droite réélus au premier tour. Dans plusieurs villes, il n’y a pas eu match. Citons Hubert Brigand à Châtillon-sur-Seine qui a engrangé 79,6% des voix, Jean-Marc Nesme à Paray-le-Monial qui a obtenu 78,9% des suffrages ou encore Alain Suguenot qui a été reconduit à Beaune avec 75,2% des voix.
La droite en position de force pour le second tour
L’UMP et l’UDI comptent profiter de cette dynamique au deuxième tour également pour faire basculer d’autres villes. La droite est en position de force à Sens, Montceau-les-Mines, Cluny, Louhans, Tonnerre et Plombières-les-Dijon. Dans ces villes, elle a basculé en tête à l’issue du premier tour.