Un rassemblement a eu lieu devant la préfecture de l'Yonne dès 9 h du matin, jeudi 10 avril 2014, pour protester contre la carte scolaire (c'est à dire les fermetures et ouvertures de classes prévues à la rentrée prochaine). En Saône-et-Loire, c'est le boycott qui a été choisi.
26 fermetures de classes et 8 ouvertures dans l’Yonne
Des manifestants venus de plusieurs communes du département se sont réunis. Ils venaient de Champvallon/Villiers-sur-Tholon/Volgré, Châtel-Censoir, Saint-Clément, Saint-Léger-Vauban, Tanlay ou encore Vault-de-Lugny.Lors du dernier CTSD (comité technique spécial départemental), les syndicats d’enseignants ont appris que l’académie prévoyait 26 fermetures de classes et 8 ouvertures dans l’Yonne à la rentrée prochaine. Cette annonce suscite beaucoup de colère. Le syndicat Snudi FO (syndicat national des instituteurs et professeurs des écoles Force Ouvrière) 89 a donc déposé un préavis de grève et organisé un rassemblement devant la préfecture.
Cette manifestation a eu lieu le jour où se tenait une réunion du comité départemental de l’éducation nationale (CDEN). Cette instance consultative est présidée par le préfet. Elle est composée de représentants des communes, département et région, des personnels et des usagers (parents d'élèves, associations, etc.).
Sandrine Blondel, parent d'élève à Saint-Léger-Vauban, interviewée par Nathalie Baffert et Claude Heudes
Le CDEN boycotté en Saône-et-Loire
Les réunions du CDEN se tiennent dans les quatre départements de Bourgogne :- en Saône-et-Loire : le rendez-vous était fixé aussi au jeudi 10 avril 2014. Mais, un certain nombre de participants ont décidé de le boycotter. La réunion a été reportée au vendredi 18 avril.
- dans la Nièvre : une réunion est prévue vendredi 11 avril
- en Côte d'Or : les participants doivent se retrouver lundi 14 avril
"Alors que de nouveaux moyens ont été annoncés pour la prochaine année scolaire ; moyens qui offrent la perspective d’un solde positif d’un poste supplémentaire en Saône-et-Loire, l’annonce prématurée d’un nombre aussi élevé de classes supprimées est totalement incompréhensible et de nature à inquiéter inutilement les parents d’élèves, les enseignants, l’ensemble de la communauté éducative et les élus locaux.
Comment accepter une méthode qui consiste à afficher d’ores et déjà publiquement une liste de classes potentiellement supprimées avant même que le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN), instance de concertation avec les partenaires et les élus locaux, n’ait eu lieu ? Face à une telle démarche, les élus départementaux de la majorité ne siègeront pas à la séance du CDEN prévue le 10 avril et exigent dès à présent son report", déclarent-ils.
Ils exigent aussi "qu’un moratoire sur ces fermetures soit posé tant qu’une concertation réelle n’est pas ouverte en ayant connaissance de l’ensemble des moyens dont disposera l’administration pour cette rentrée scolaire".