Viticulture : un nouveau dispositif contre la flavescence dorée en Saône-et-Loire

Le préfet de Saône-et-Loire a annoncé mardi 29 avril 2014 la mise en place d'un dispositif "ajusté" pour lutter contre la flavescence dorée, qui est une maladie mortelle de la vigne.

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Trois zones seront créées en Saône-et-Loire

Un important foyer de flavescence dorée avait été découvert en Saône-et-Loire en 2011. Cela avait entraîné l'arrachage de 11 hectares de vignes en 2012, puis de 0,2 hectare en 2013.
"La maladie est toujours présente mais elle est contenue, ce qui est encourageant et valide le dispositif mis en oeuvre l'an dernier", déclare le préfet Fabien Sudry.

Pour la campagne 2014 trois zones seront créées en Saône-et-Loire pour "ajuster le traitement insecticide à la situation" :
  • 49 communes fortement touchées par la maladie seront soumises à trois traitements
  • 52 communes où des pieds malades ont été trouvés de manière isolée apliqueront deux traitements
  • aucun insecticide ne sera imposé dans 52 autres communes de la zone viticole où aucun foyer n'a été décelé.
En 2013, la totalité des communes viticoles (soit 13.000 hectares) avaient été obligées d'appliquer trois traitements contre la cicadelle, l’insecte qui véhicule la flavescence dorée.



"Il faut du 100% collectif" pour lutter contre la flavescence dorée

La lutte contre la flavescence dorée "repose sur du 100% collectif", insiste Jean-Michel Aubinel, le président de la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne. "Le vignoble bourguignon ayant la particularité d'être très morcelé, si un seul ne suit pas l'obligation (de traiter), le travail des autres à côté est réduit
à néant", précise-t-il.

Récemment, le vignoble bourguignon a été secoué par une polémique, car un viticulteur bio de Côte-d'Or, a refusé de traiter ses vignes en 2013. Poursuivi en justice, Emmanuel Giboulot a été condamné à une amende de 1 000 euros, dont la moitié avec sursis, le 7 avril 2014. Il a décidé de faire appel de cette décision, "Je ne me sens pas coupable, c'est une bonne chose que le débat du bio soit sur la table, je ne regrette pas", explique-t-il.


 

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