La CGT Spectacle a appelé les personnels de la culture à manifester à Paris et en régions mercredi 14 mai 2014. Une nouvelle réunion est prévue ce jour-là au Medef sur le projet de convention de l'assurance chômage, et du régime des intermittents en particulier.
Le projet de convention
Une réunion entre les signataires de l'accord du 22 mars sur l'assurance chômage (Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFTC, FO) doit finaliser le 14 mai à 17h le projet de convention qui sera soumis in fine à l'agrément du ministère du Travail.Un peu plus tôt dans l’après-midi, une manifestation doit partir à 15h du ministère du Travail pour se rendre au siège du Medef, avenue Bosquet dans le 7e arrondissement de Paris.
La CGT et les intermittents contestent les mesures d'économies prévues pour les annexes 8 et 10 définissant le régime particulier des intermittents. A la demande du gouvernement, les partenaires sociaux ont corrigé plusieurs mesures jugées pénalisantes par les intermittents, dont le "différé d'indemnisation", pendant lequel les intermittents devront attendre pour toucher leurs allocations.
Une réforme jugée "injuste"
"Le différé a été modifié à la marge : les plus gros revenus (les plus rares) ne devraient plus y gagner autant (...), tandis que les plus faibles (entre 7 500 et 9 000 euros de revenus sur 10 mois ou 10 mois½) seraient très légèrement épargnés", relève la CGT. "De même, le plafond de cumul - salaires et allocations – instauré à 5.475 euros/mois par l'accord du 22 mars a été abaissé à 4.283 euros/mois".Toutefois, "l'esprit d'une réforme injuste perdure", estime l'organisation syndicale. La CGT dénonce un texte "négocié en coulisses" et s'oppose à l'agrément de la convention par le gouvernement. Les intermittents du spectacle dénoncent le "virage à 180 degrés" de François Rebsamen. La CGT Spectacle reproche au ministre du Travail de "lâcher" les intermittents qu’il avait soutenus lors de la campagne des municipales.