Le porte-parole du collectif des intermittents et des précaires de Bourgogne avait cessé de s’alimenter depuis 52 jours. Il a arrêté sa grève de la faim lors d’un rassemblement organisé à Dijon mercredi 30 avril 2014.
Près de 200 intermittents du spectacle se sont rassemblés en fin d'après midi place de la Libération, « face au palais des dupes de Bourgogne ». Des délégations venues de franche-Comté, d’Ile-de-France et PACA (Provence Alpes-Côte d’Azur) étaient présentes.
Ce rassemblement était organisé pour dénoncer la décision prise par le ministre du Travail de signer un texte réformant l’assurance chômage. Ces nouvelles règles vont accentuer la précarisation des artistes et des professionnels de la culture ont dénoncé les manifestants. Parmi eux, on apercevait notamment le chanteur Yves Jamait ou encore François Chattot, l’ex-directeur du Théâtre Dijon-Bourgogne.
Les intermittents sont d’autant plus en colère qu’ils ont le sentiment d’avoir été « floués » par l’ancien maire de Dijon disent-ils. « A la veille de sa nomination comme ministre du Travail, François Rebsamen a signé la tribune du Comité de suivi de la réforme de l’assurance chômage des intermittents intitulée « Pour une réforme juste et équitable de l’assurance chômage des intermittents » qui réclame que nos propositions (issues de 11 ans de lutte) soient examinées », ont rappelé les artistes.
Le reportage de M. Picoche, D. Rabeisen, JL. Saintain et P. Rondi
Avec : - Franck Halimi, porte-parole du Collectif des intermittents et des précaires
de Bourgogne (en grève de la faim depuis 52 jours)
- Marion d'Hooge, artiste de cirque, membre du Collectif
- Laurent Grandguillaume, député PS de Côte-d'Or
Les intermittents du spectacle en colère : ils étaient 200 réunis hier devant la Mairie de Dijon pour dénoncer texte réformant leur système d'assurance chômage que le ministre du travail, François Rebasmen, prévoit de signer.
Les participants avaient été priés de venir « avec une chaise, un bol, une cuillère et des ustensiles susceptibles de faire du bruit. Ne pas oublier d’être accompagné de sa colère et de sa bonne humeur… » précisait l’invitation. Une soupe a alors été servie.
Le metteur en scène Franck Halimi a annoncé qu’il recommençait à s’alimenter et a goûté un bol de bouillon. C’est ce qu’il devra absorber pendant une semaine avant de recommencer à manger normalement. Mais, le Dijonnais ne lâche pas le combat pour autant. « Si les choses ne s’arrangent pas, on va être une menace pour les festivals et en premier lieu Cannes », a-t-il prévenu.
Parallèlement à l'action des intermittents, les professionnels de la culture protestent depuis plusieurs mois contre la baisse des crédits dans le secteur. Une nouvelle "marche pour la culture" est organisée samedi 17 mai 2014.