Alors que le ministre de l'Education Benoît Hamon prépare un décret d'assouplissement pour les communes qui peinent à mettre en place la semaine de quatre jours et demi, le Collectif de parents contre la réforme des rythmes scolaires de Côte-d'Or continue de se mobiliser.
Une nouvelle manifestation en Côte-d'Or
Ces opposants continuent de réclamer l'abrogation du décret Vincent Peillon instituant la la réforme des rythmes scolaires. Le 15 mai prochain, ils appellent à un nouveau rassemblement, impasse Arago, à Genlis, à 18h, devant le siège de la communauté de communes de la plaine dijonnaise. Leur objectif, demander aux maires des 25 communes de prendre une délibération contre cette mesure phare du gouvernement.Le nouveau ministre de l'Education fait des concessions
La mobilisation continue donc alors que le nouveau ministre de l'Education lâche du lest aux collectivités. Benoît Hamon porte, en effet, un projet de second décret autorisant à regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée. Il assouplit donc le cadre fixé par son prédécesseur en permettant des expérimentations sur une période de trois ans.Vincent Peillon, avait inscrit dans le marbre la durée maximale d'une journée d'école fixée à 5 heures 30 maximum. Ce que préconisent tous les chronobiologistes. Benoît Hamon, avec ce décret complémentaire, facilite le retour à des journées de six heures. Mais il l'assure : l'esprit de la réforme est préservé car les apprentissages fondamentaux seront vus en classe lors des pics de vigilance des élèves, c'est-à-dire sur cinq matinées contre quatre auparavant.
Un drôle de retour en arrière, selon Paul Raoult, président national de la FCPE.
Benoît Hamon prend le risque de décevoir tout le monde
Cet assouplissement déçoit des syndicats d'enseignants et la principale fédération de parents d'élèves sans contenter pour autant le camp des opposants. Paul Raoult, à la tête de la FCPE, dénonce un « drôle de retour en arrière ». En début de semaine, la communauté éducative a rejeté ce nouveau décret par la voie du Conseil Supérieur d'Education qui a voté contre. Mais le gouvernement n'est pas tenu par l'avis de cette instance consultative. Benoît Hamon se justifie en disant qu'il ne veut aucun désordre à la rentrée prochaine. « Je suis le ministre qui doit réussir la réforme des rythmes, la faire passer », ne cesse-t-il de marteler.Je suis le ministre qui doit faire passer la réforme des rythmes, répète Benoît Hamon
Pour faire passe cette réforme, il vient d'annoncer une nouvelle rallonge budgétaire aux maires. L'aide financière de l'Etat accordée aux collectivités pour la mise en place de la semaine de quatre jours et demi dans toutes les écoles sera prolongée d'un an. Pas sûr que cela suffise à éteindre la contestation. En France, 6 % de communes n'ont pas encore rendu leur projet d'emploi du temps pour la rentrée de septembre.