Au lendemain de la publication au JO du décret assouplissant la réforme des rythmes scolaires, les opposants ne désarment pas, pourtant à Quetigny, dans l'agglomération dijonnaise, la réforme mise en place dès la rentrée 2013 porte ses fruits.
Un peu plus d'un an après l'entrée en vigueur de la réforme de Vincent Peillon sur les rythmes scolaires, la commune de Quetigny qui a mis en place la réforme dès la rentrée 2013, a établi un premier bilan positif avec tous les participants : enfants, parents, enseignants et intervenants.
A bas la réforme des rythmes scolaires, nos enfants sont fatigués, ce n'est que de la garderie, ça va être payant pour les parents...beaucoup de critiques s'élèvent actuellement et pourtant il y a des communes ou ça marche, exemple juste à cotés de Dijon, à Quetigny.
La réforme en chiffres à Quetigny
Le taux de fréquentation quotidien est supérieur à 50 %.Sur 930 élèves scolarisés, 540 en moyenne participent aux activités chaque jour.
Le coût global des activités (rémunération des intervenants comprise) est de 150 000 euros ventilés entre l'Etat (47000 euros), la CAF (35 000) et les parents (37 000), 30 000 euros sont pris en charge par la commune.
Des activités financées avec l'aide des familles...
Pour pérenniser les activités péri-scolaires mises en place dans le cadre de la réforme, la commune de Quetigny a mis en place une participation financière des familles en fonction de leur revenu. Les activités sont financées sur la base du quotient familial, ce qui implique une participation de 10 centimes à 60 centimes d'euros par activité.Cette participation financière des familles a permis de proposer une gamme d'activités de qualité avec des intervenants rémunérés.
Pas de retour en arrière, ni d'assouplissement...
Partant du principe que le décret de Manuel Valls qui prévoit la possibilité de regrouper les activités sur une seule après-midi revenait à vider la réforme initiale de son contenu, le maire de Quetigny a choisi de ne pas appliquer cet "assouplissement" du texte initial.
Les activités péri-scolaires sont organisées sur la base de 4 demi-journées et le resteront.
Le personnel (animateurs et intervenants)...
Les animateurs sont 1 pour 10 en maternelle et 1 pour 14 en section élémentaire conformément à la loi. Là encore, la commune n'a pas souhaité appliquer les dispositions du nouveau décret publié le 8 mai 2014 au J.O. qui prévoit 1 animateur pour 14 en maternelle et 1 pour 18 pour les sections élémentaires. Les activités sportives et culturelles sont assurées par du personnel diplômé (Brevet d’Etat, professeur de musique etc.).
Un projet pensé en cohérence avec les objectifs de la loi...
Comme le rappelle en préambule le projet pédagogique de la commune : "La réforme des rythmes scolaires, mise en œuvre par le Gouvernement, doit permettre une meilleure répartition du temps scolaire passant de 4 à 4,5 jours d’école ainsi qu’une réduction de l’amplitude journalière. Cette mise en place a pour objectif d’alléger la journée de classe, de mieux répartir les heures de classe sur la semaine et programmer les séquences d’enseignement à des moments où la concentration de l’enfant est la plus grande".Ce temps de vie de l’enfant sera l’occasion d’avoir un dessein éducatif commun avec tous les partenaires éducatifs. Le service périscolaire est donc un outil social complémentaire au service de l’éducation.
Les opposants toujours en guerre contre la réforme des rythmes scolaires
Le maire de Talant, opposant de la première heure à la réforme de Vincent Peillon organise mardi 13 mai à Talant une rencontre entre maires "pour mettre en commun nos volontés d’action, décider de positions soutenables devant les administrations et légitimes devant nos électeurs." a t-il précisé dans un communiqué.D'autres opposants à la réforme de Vincent Peillo -notamment au sein de la communaute de commune de la plaine dijonnaise- appellent à un nouveau rassemblement, le 15 mai prochain impasse Arago, à Genlis, à 18h, devant le siège de la communauté de communes. Leur objectif, demander aux maires des 25 communes de prendre une délibération contre cette mesure phare du gouvernement.