Le Medef lance une campagne TV pour proposer 400 000 emplois non pourvus

Poissonnier, développeur informatique, conducteur de travaux... Le Medef lance à partir du mercredi 14 mai 2014 une campagne de spots télévisés pour "faire connaître les métiers en tension".

Où trouver la liste des métiers en tension ?

Des spots d'une durée d'une minute seront diffusés jusqu'à fin décembre sur France 3 à 20h35 et France 2 vers 22h30. Avec une touche d'humour, ces programmes mettent en scène 115 salariés dans leur environnement professionnel. Ceux-ci présentent leur parcours, leur métier et le salaire moyen en début de carrière. Coût de l'opération pour le Medef : 4 millions d'euros. Le site internet Beau travail permet de consulter les offres d'emploi de Pôle emploi et de trouver les formations, notamment en alternance, qui mènent à ces professions.

Ce soir à 20h35, découvrez le métier de "développeur informatique" sur @France3tv #beautravail

— Beau Travail ! (@BeauTravailTV) 14 Mai 2014

Pourquoi ces emplois ne trouvent-ils pas preneur ?

"Il y a 400 000 emplois demandés non pourvus, qui sont des métiers, quand vous les connaissez, qui sont magnifiques", a déclaré Pierre Gattaz. Le président du Medef a cité notamment "les métiers de mécanique de précision, les décolleteurs, les chaudronniers, les soudeurs, qui sont des artistes".

Il y a, selon le président du Medef, "une mauvaise impression française sur ces métiers qui font la richesse de l'Allemagne, de la Suisse ou de l'Autriche". L'objectif de cette campagne est de "remettre à l'honneur ces métiers mal connus, mal mis en valeur", qui peinent à recruter en raison de "problèmes de formation, de mobilité géographique, d'attractivité ou d'idée reçues", en montrant "des gens épanouis dans leur métier, qui gagnent de l'argent", a-t-il expliqué.

Cette campagne arrive-t-elle au bon moment ?

Pierre Gattaz a qualifié cette démarche "d'apport au pacte de responsabilité" et à son ambition de créer un million d'emploi en cinq ans. De son côté, François Rebsamen, ministre de l’Emploi, a salué "le contenu de cette initiative mais aussi son timing". "C’est le bon moment parce qu’un frémissement économique […] se fait sentir. C’est à nous de l’entretenir. Un entrepreneur doit savoir anticiper. Le moment d’embaucher est là", a dit l’ancien maire de Dijon. "C’est enfin le bon moment parce que la dynamique du pacte de responsabilité et de solidarité est enclenchée. Elle est puissante et fédère toutes les initiatives. Le Pacte représente un allègement de 10 milliards de cotisations sociales pour les entreprises", a rappelé François Rebsamen.