A l'occasion de l'exposition événement qui débute samedi au musée Courbet d'Ornans, gros plan sur la peinture de Gustave Courbet et sur son audace, que ce soit pour ses nus, ses paysages ou ses scènes de genre.
Nous avons demandé à Laurence des Cars, une des spécialistes du maître d’Ornans, directrice du musée de L'Orangerie à Paris, de nous expliquer les ruptures que Gustave Courbet a apporté à l’histoire de l’art.
Sur le nu
Avec pour exemple Baigneuse à la source, 1848Courbet joue d'une forme de provocation par rapport à la grammaire visuelle acceptable de l'époque qui justement idéalise le corps féminin.
Sur la scène de genre
Avec pour exemple Un Enterrement à Ornans, 1849
Courbet est le plus radical, celui qui va le plus loin puisqu'il va imposer en format de peinture d'histoire des sujets non historiques. C'est-à-dire un enterrement, on ne sait même pas de qui, dans un petit village de Franche-Comté parfaitement inconnu qui s'appelle Ornans.
Sur le paysage
Avec pour exemple Le ruisseau noir, 1865Une nature vide de présence humaine, qui ne raconte pas, qui n'a aucune dimension pittoresque ou narrative.
L'actualité autour de l'exposition est à suivre sur notre page spéciale Gustave Courbet et sur le blog de la Vallée de la Loue.