L'État et les Régions vont lancer un plan de soutien aux zones rurales. Ce plan, financé en partie par des fonds européens, sera mis en place dans toutes les régions.
Pourquoi lancer un nouveau plan de soutien ?
"Les espaces ruraux, dans lesquels vit 40% de la population sur 90% du territoire, sont un réel atout pour la France. Notre politique de développement économique doit s'appuyer sur eux", annoncent le ministère de l'Agriculture et l'Association des régions de France (ARF).Le plan de soutien qui sera mis en place a pour objectif de "répondre aux besoins de l'ensemble des secteurs, en particulier toutes les filières d'élevage, de façon adaptée aux réalités de chaque région et des différents territoires".
Les Régions sont désormais gestionnaires du Fonds européen pour le développement rural (FEADER). Elles vont donc jouer un rôle accru dans le développement rural. L’Association des régions de France et le ministère de l'Agriculture ont indiqué mardi 3 juin 2014 les priorités retenues pour les prochaines années : améliorer la compétitivité et l'emploi dans l'agriculture, l'agroalimentaire et la filière forêt-bois.
Que contient ce plan ?
Il s'agit avant tout de "moderniser l'appareil de production, d'innover et de "favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs". Ces derniers bénéficieront d'aides individuelles et d'un dispositif d'accompagnement. Le plan favorisera les investissements pour améliorer la compétitivité des industries agroalimentaires, "sur le marché intérieur comme à l'export".Pour la filière bois, il s'agira de renouveler le patrimoine forestier, de mobiliser le bois et d'approvisionner l'industrie, "tout en répondant aux enjeux écologiques".
L'État et les Régions collaboreront pour "promouvoir et pourvoir les emplois" liés à ces différentes filières. L'accent sera mis sur la transition du modèle agricole vers l'agro-écologie, avec des aides spécifiques à la conversion au bio, ainsi qu'au maintien de ce mode de production.
Des mesures seront prises pour encourager le maintien de systèmes de production qui présentent "un intérêt pour l'environnement et menacés de disparition", comme la "polyculture-élevage" ou les systèmes "herbagers et pastoraux".
L'enseignement agricole et la recherche seront "mobilisés".
Cette annonce se situe dans la ligne du "projet de loi d'avenir" pour l'agriculture qui est en préparation depuis plusieurs mois. Ce texte fait l'objet d'un certain nombre de "crispations", comme en témoignent les manifestations organisées régulièrement par des syndicats d'agriculteurs.