Le député de la Côte-d'Or François Sauvadet plaide, dans un entretien publié vendredi par le Figaro, pour "la dissolution de toutes les chapelles" composant l'UDI "dans une seule et unique structure" engagée "dans une stratégie d'alliance avec l'UMP."
"J'appelle à la dissolution de toutes les chapelles dans une seule et unique structure, l'UDI, qui s'inscrive clairement dans une stratégie d'alliance avec l'UMP. Concrètement, cela signifie que l'UDI doit élire un président qui ne soit pas le leader d'un parti. Or, les deux candidats dont les noms circulent actuellement, Hervé Morin, et Jean-Christophe Lagarde, sont respectivement à la tête du Nouveau centre et de la FED (Force européenne démocrate)", a déclaré le président du Conseil général de Côte-d’Or.Yves Jégo, qui assure l'intérim à la tête du parti depuis le retrait de Jean-Louis Borloo, "a fait une bonne campagne européenne" et peut incarner cette ligne. "S'il ne le fait pas, je n'exclus pas moi-même d'être candidat à la présidence de l'UDI", a indiqué François Sauvadet. Le député de Côte-d'Or ne mentionne pas Jean-Christophe Fromantin, qui développe le même argument dans un entretien à Libération. "Si l'on veut que l'UDI grandisse et puisse devenir le premier parti de France, il ne faut pas que ce soit un agrégat de chapelles ou de sous-courants", dit le député-maire de Neuilly-sur-Seine.
Invité de i>TELE, l'ancien ministre Hervé Morin, qui n'a pas encore officialisé sa candidature, a estimé que l'UDI avait "vocation d'aller progressivement vers ce rassemblement", mais à l'horizon 2017. Alors que M. Fromantin souhaite que l'UDI définisse sa "ligne politique sur les grands sujets" avant d'aborder la question des alliances, M. Sauvadet veut "travailler très vite à une plateforme commune" avec l'UMP, "comme l'a proposé Alain Juppé", "pour proposer aux Français un véritable pacte d'alternance."
François Sauvadet revendique également un "droit d'inventaire sur les résultats des municipales et européennes" vis-à-vis du Modem. "L'UDI n'a rien gagné à son alliance avec le Modem", qui a "négocié en pointant un pistolet sur la tempe de l'UDI", a-t-il estimé.