De nombreuses audiences devraient être renvoyées jeudi en Franche-Comté et dans toute la France en raison du mouvement de grève des avocats, à l'appel du Conseil national des barreaux (CNB), instance représentative de la profession.
Les avocats s'inquiètent des futurs arbitrages du gouvernement en matière de financement de l'aide juridictionnelle (AJ), qui permet aux justiciables les plus modestes de voir leurs frais de justice et leurs honoraires d'avocats pris en charge par l'Etat.
Le gouvernement veut réformer l'aide juridictionnelle pour lui trouver un "financement pérenne" après la suppression, au 1er janvier dernier, du droit de timbre de 35 euros pour engager une procédure, qui servait notamment à financer cette aide. L'une des pistes évoquées consisterait à appliquer une taxe sur le chiffre d'affaires des cabinets d'avocats.
"Une réforme anti-économique et absurbe" selon le bâtonnier du barreau de Besançon M°Roger Masson qui estime qu'"un grand nombre de cabinet pourrait disparaître" si la réforme passait en l'état. A Besançon, une quarantaine d'avocat sur les 170 inscrits au barreau de la capitale comtoise, se sont retrouvés sur l'esplanade du palais de justice pour montrer leur détermination. Comme leurs confrères des autres barreaux, ils ont demandé le renvoi de toutes les audiences au cours desquelles ils devaient intervenir.