Le médaillé d’or de Pékin, originaire de Saône-et-Loire, sera prochainement sanctionné pour trois infractions par la Fédération française de lutte et l’Agence française de lutte contre le dopage. Le lutteur invoque une "négligence administrative". Il risque deux ans de suspension.
Pourquoi Steeve Guénot va-t-il être sanctionné ?
"Régulièrement contrôlé depuis son titre olympique à Pékin, Steeve Guénot n’a jamais été contrôlé positif. Il paie aujourd’hui le prix fort d’une négligence administrative de sa part", indique un communiqué de la Fédération française de lutte mercredi 30 juillet 2014.Cette sanction est infligée "à la suite d’une négligence dans le remplissage de son emploi du temps sur le logiciel Adams, valant avertissement, et de son absence lors de deux contrôles inopinés très tôt le matin à son domicile au cours des 6 derniers mois".
Ces deux manquements (ou "no show") ajoutés au premier avertissement sont passibles d'une suspension de deux ans en vertu du code mondial antidopage.
Pourquoi cette sanction tombe-t-elle particulièrement mal ?
Cette sanction arrive à un an des phases de qualification olympique pour les JO de RIO en 2016. Elle tombe à un moment où le double médaillé "traverse des moments difficiles avec une blessure longue à soigner", précisent les responsables de la fédération."Si une sanction est attendue, voire méritée, elle ne doit pas faire oublier la somme d'efforts consentis chaque jour pour se maintenir au plus haut niveau par un athlète double médaillé aux Jeux de Pékin et Londres, dont la France entière a été particulièrement fière", poursuit le communiqué.
Même en cas d'une suspension à une peine moins élevée (un an en cas de circonstances atténuantes), le temps serait compté pour Steeve Guénot, car les sélections olympiques ont lieu durant la saison 2015.
Que représente Steeve Guénot pour la lutte française ?
Steeve Guénot et son frère aîné Christophe ont contribué à ramener la lutte sur le devant de la scène.En 2008, Steeve avait obtenu une médaille d'or aux JO de Pékin, pendant que son frère Christophe décrochait une médaille de bronze. Christophe a été responsable du pôle France à Dijon où l'on forme l'élite des jeunes lutteurs.
En 2013, les deux sportifs s’étaient beaucoup mobilisés pour défendre la lutte que le CIO (Comité international olympique) voulait supprimer des Jeux d'été 2020.