Un dentiste néerlandais, qui avait mutilé près d'une centaine de patients en Bourgogne, a été arrêté au Canada. Il va être expulsé aux Pays-Bas, où il est soupçonné d'avoir tué son épouse.
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La France n'est plus la seule à vouloir mettre la main sur Mark Van Nierop
Mark Van Nierop s'est vu signifier vendredi 5 septembre 2014 par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) son infraction au titre de séjour au Canada et son avis d'expulsion vers les Pays-Bas. Lors de l'audience de contrôle des motifs de détention, Mark Van Nierop a accepté "un retour aux Pays-Bas", en indiquant comprendre ce renvoi "dans son pays, du fait qu'en 2006 il y aurait tué sa femme", selon le compte-rendu de l'audience.
Jusqu'ici, seule la France cherchait à mettre la main sur le dentiste. Jeudi, le procureur de la République de Bourges, où le dossier est instruit, avait fait savoir qu'une demande d'extradition serait déposée.
Mark Van Nierop y a été mis en examen en mai 2013 et placé sous contrôle judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation permanente", "escroquerie", "faux et usage de faux" après la plainte d'une soixantaine de patients. "Jusqu'à nouvel ordre, l'AFSC travaille sur un renvoi aux Pays-Bas", a souligné le service canadien de l'immigration qui statuait uniquement sur l'irrégularité du séjour du dentiste sur le sol canadien.
Le dentiste réfugié au Canada était sous le coup était sous le coup d'un mandat d'arrêt en France
D'ailleurs,
au cours de l'audience, Mark Van Nierop "n'a fait aucune mention de ses problèmes judiciaires en France", selon le service d'immigration. Le ministère public canadien lui a pourtant rappelé qu'il était sous le coup d'un mandat d'arrêt en France.
Il avait violé son contrôle judiciaire en arrivant au Canada le 18 décembre 2013, et la justice française avait alors lancé un mandat d'arrêt international. C'est dans ce contexte que la police fédérale est allée lundi l'interpeller à Nackawic, bourg situé à 240 kilomètres de Moncton (province du Nouveau-Brunswick), en bordure de la frontière canado-américaine.
Mark Van Nierop a fait une tentative de suicide
Les policiers ont dû forcer la porte de la salle de bains du domicile du dentiste et l'ont trouvé "ensanglanté" après une tentative de suicide, selon le service d'immigration. Comme il avait dépassé les 6 mois de séjour après son entrée le 18 décembre 2013, l'individu était sous le coup d'une expulsion du territoire. Il n'a manifesté aucune opposition à son expulsion, en conséquence "il n'y a aucun empêchement pour un renvoi vers les Pays-Bas", a estimé l'AFSC.