Un forcené a tiré sur trois jeunes dans une boulangerie de Vézelay vers 8 heures du matin, vendredi 19 septembre 2014. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, s'était ensuite retranché chez lui à Asquins, une commune voisine. Il a été interpellé à 13h22 et hospitalisé d'office.
Un homme âgé d'une cinquantaine d'années a blessé un adolescent et une jeune fille, en leur tirant dessus avec un fusil à plomb. Le jeune homme a été touché au thorax, mais son pronostic vital n'est pas engagé. Il a été évacué vers le CHU d'Auxerre et sa famille est sur place, a précisé le préfet de l'Yonne. Une jeune fille a été blessée légèrement, selon le proviseur de l'établissement, Olivier Duchesnoy. Un troisième élève, choqué mais non blessé, contrairement à de premières indications, a également été transporté à l'hôpital d'Avallon.Que s'est-il passé exactement ?
Les faits se sont produits peu après 8 heures du matin, dans une boulangerie, à Vézelay, dans l'Yonne. Les lycéens faisaient partie d'un groupe de 35 élèves de 1ère âgés de 16 et 17 ans, "en voyage d'intégration" depuis deux jours à Vézelay. Selon le proviseur, l'homme a "importuné" les élèves qui se rendaient vers un lieu prévu pour leur petit-déjeuner. "Puis quatre élèves sont entrés dans une boulangerie et l'homme est entré avec eux puis a tiré avec un fusil à plombs d'après la police", a poursuivi le chef d'établissement.Selon le parquet, le tireur a tiré au hasard. Un premier coup de feu accidentel serait parti, suivi de deux coup volontaires, a indiqué le préfet. De son côté, le maire d'Asquins, Isabelle Georgelin, a déclaré que cet homme serait entré dans la boulangerie à Vézelay pour "avoir une part de flan gratuit". "L'arme a été déviée et le coup est parti", a-t-elle ajouté.
Le forcené s'est ensuite retranché chez lui, dans le village voisin d'Asquins. Les pompiers ont été appelés juste après les tirs. Le groupe d'intervention inter-régional de la gendarmerie s'est aussi rendu sur les lieux. Le quartier d'Asquins où réside le forcené avait été bouclé par les forces de l'ordre. Un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de son domicile.
L’homme, souffrant de schizophrénie, est décrit comme un homme "très doux" mais n'ayant "pas vraiment d'amis".
Il a été interpellé après presque trois heures de négociation et a été hospitalisé d'office. L’arrestation s’est déroulée sans faire de blessé. Une enquête a été confiée à la section de recherches de Dijon.
Qui sont les victimes ?
Il s’agit de jeunes Parisiens âgés de 16 à 17 ans. Ils sont scolarisés au groupe scolaire privé Saint-Thomas-d’Aquin, situé à Paris.Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, a demandé au recteur de Dijon de se rendre sur les lieux, où une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place. Parallèlement, une cellule d'appui psychologique a été installée dans l'établissement du 7e arrondissement où s'est rendue la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Les élèves qui participaient au séjour ont été ramenés rapidement à Paris. "Que les parents ne viennent pas chercher leurs enfants, ils regagneront Paris en fin d'après-midi", avait demandé le préfet.
Le reportage sur la cellule psychologique de Sylvain Bouillot, Romain Liboz et Lucile Feuillebois avec :
- Laurent Hicquet, 1er adjoint au maire de Vézelay
- Olivier Duchesnoy, proviseur du lycée St Thomas d'Aquin