A la veille d'une nouvelle réunion de concertation sur la refonte de leur régime d'assurance chômage, les intermittents du spectacle ont manifesté à Paris, mais aussi dans une quinzaine de villes en région, dont Dijon. Un défilé de la place Darcy jusqu'à la Bourse du travail via la place Wilson.
Une contestation sonore, à grand renfort de sirènes, klaxons, et autres moyens pourvu qu'il y ait du bruit. La date choisie pour cette manifestation, à l'appel de la CGT Spectacle et de la Coordination des Intermittents et Précaires, correspond à l'entrée en vigueur de la deuxième partie de la convention d'assurance chômage du 14 Mai, notamment les articles concernant " les droits rechargeables".
Une précarité amplifiée
Les intermittents alertent la population sur le fait que cette réforme de la convention d'assurance chômage va toucher non seulement le statut des intermittents mais aussi une grande partie de salariés parmi les plus précaires : les chômeurs du régime général, les intérimaires, les victimes de licenciement injustifié, les chômeurs seniors. C'est pour expliquer tout cela qu'ils ont distribué aux passant un tract intitulé " Décryptage de l'accord Unedic du 22 mars 2014"Tract intermittents - Décryptage accord Unedic 22 Mars 2014
Accumuler des jours à tout prix
Depuis 2003, avec la mise en place du principe de droits rechargeables de 243 jours, les salaires des intermittents ont globalement chuté. Ils ont besoin de travailler afin d'accumuler suffisamment de jours afin et conserver leurs droits à des indemnités. Ils n'ont souvent pas d'autre choix que d'accepter des contrats quelque soit la rémunération même si elle n'est pas à la hauteur de leur travail. Sans cela ils courent le risque de ne pas pouvoir recharger un "capital" de droit à allocations. Les intermittents du spectacle se battent contre ces jours rechargeables depuis 11 ans qui disent-ils a entraîné de nombreuses ruptures de droits et 70% de précarité supplémentaire.