La CGT-Spectacle et la Coordination des intermittents (CIP) ont lancé un nouvel appel à la grève pour jeudi 24 juillet 2014. Pour leur part, les organisateurs du festival Chalon dans la rue, qui se déroule cette semaine en Saône-et-Loire, ont réaffirmé leur soutien aux intermittents.
Pourquoi un appel à la grève est-il lancé le jeudi 24 juillet ?
Les intermittents du spectacle contestent la nouvelle convention chômage entrée en vigueur le 1er juillet, qui durcit leurs règles d'indemnisation. La date du 24 juillet n’a pas été choisie au hasard. C’est ce jour-là que doit se tenir la dernière réunion estivale de la mission de concertation mise en place par le gouvernement."Nous appelons chacun, artiste, technicien, chaque compagnie, chaque équipe, chaque lieu, à se réunir en assemblée générale, à prendre la mesure et la gravité de cet accord, et à se mettre en grève, chacun pouvant faire valoir son droit de grève individuel", indique le communiqué de la Coordination des intermittents (CIP).
"Pour cette dernière journée du calendrier de concertation, et pour préfigurer la lutte dans les mois qui suivent, il est évident et primordial d'être nombreux et forts dans la contestation et la mobilisation", poursuit le texte.
Dans un communiqué séparé, la CGT-Spectacle ajoute qu'elle va déposer un préavis de grève couvrant l'ensemble du mois d'août. La fédération, fer de lance du combat des intermittents côté syndical, avait déjà posé des préavis couvrant le mois de juin, puis celui de juillet.
Où en est la concertation entre les acteurs du dossier ?
La concertation mise en place par le gouvernement pour remettre à plat le régime des intermittents du spectacle sous la houlette de trois "sages" doit se réunir une ultime fois jeudi avant une pause estivale. Les travaux, qui réunissent pour la première fois autour d'une même table tous les acteurs du dossier (organisations syndicales et patronales de l'assurance-chômage, employeurs du secteur, intermittents...), reprendront en septembre.La dernière journée de grève nationale, le 12 juillet, a essentiellement touché Avignon, haut lieu de la contestation, où neuf représentations du "In" ont dû être annulées. Le festival "Radio France et Montpellier" a également été perturbé.
Depuis, la mobilisation semble s'essouffler à Avignon, où la dernière manifestation n'a rassemblé qu'une centaine d'intermittents le weekend dernier.