Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, assure ne pas être au courant d'une liste de 60 parlementaires en délicatesse avec le fisc. De son côté, Bercy se refuse à tout commentaire.
De la "phobie administrative" à la tricherie franche et massive
Le Canard Enchaîné a publié mercredi 22 octobre 2014 un article selon lequel 60 parlementaires seraient visés par le fisc, après que la Haute Autorité, à qui ils doivent déclarer leurs patrimoines, eut transmis leur dossier aux impôts.Selon l'hebdomadaire, les cas vont "du contentieux classique, objet de litige avec les Impôts, à la tricherie franche et massive, en passant par la "phobie administrative" invoquée par le député bourguignon Thomas Thévenoud". Ce dernier avait dû démissionner de son poste de secrétaire d'Etat au Commerce neuf jours après sa nomination, car il n’avait pas déclaré ses impôts pendant plusieurs années.
La #Une du #Canard du 22 octobre 2014 est à consulter ici :
http://t.co/W7jcpTo9YA
— @canardenchaine (@canardenchaine) 21 Octobre 2014
Des régulations sont en cours
"C'est est fini des politiques des copains et des coquins", a assuré le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone sur France Info. "Jusqu'à présent, on pouvait se dire : "il y a des gens qui essayent de passer à côté des règles, et on ne le savait jamais", a déclaré Claude Bartolone. "Croyez-moi que ça va jouer un rôle préventif, parce que maintenant chaque élu, chaque responsable administratif, chaque membre de cabinet saura qu'il n'y a pas de possibilité de passer la ligne continue".Qu'en dit le président du Sénat ?
Gérard Larcher, président UMP du Sénat s'est contenté de déclarer pour sa part sur France 2 : "Il y a actuellement un dialogue notamment entre l'administration fiscale, la Haute autorité et chacun de ces parlementaires. Je rencontrerai les dirigeants de la Haute autorité pour faire le point". "Je suis attaché à la transparence, il faut que cette transparence s'applique. Naturellement", a ajouté le patron du Sénat.Après les régulations qui sont en cours, "ils pourraient n'être plus qu'une grosse poignée" à la fin de l'année, ajoute le Canard Enchaîné.