Suite à la mort de Rémi Fraisse dans la nuit de samedi à dimanche lors d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site de Sivens dans le Tarn, un rassemblement était organisé, ce lundi 27 octobre, devant la préfecture d'Auxerre comme dans une vingtaine d'autres villes en France.
Ils étaient une vingtaine présents devant la préfecture d'Auxerre, ce soir, pour soutenir les défenseurs de la zone humide du Testet, dans le nord-ouest du Tarn. Ils entendaient également rendre hommage à Rémi Fraisse, un Toulousain de 21 ans, décédé alors qu'il s'opposait au projet de barrage qui menace cet écosystème. Une autopsie a été pratiquée ce lundi 27 octobre. Le militant écologiste a été touché par une grenade. le procureur d’Albi a confirmé, dans l’après-midi, que « la plaie importante située en haut du dos de Rémi Fraisse a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion ».
Mais, même à des centaines de kilomètres de Sivens, ces défenseurs de la nature ont tenu à saluer la mémoire du jeune homme et à réaffirmer leur opposition à ce barrage dont le coût environnemental, financier et aujourd'hui humain s'avère, à leurs yeux, beaucoup trop élevé. Le barrage de Sivens provoque une mobilisation similaire à celle du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les travaux de déboisement ont commencé il y a quelques semaines. Pour les opposants, ce barrage détruit une zone humide dans le seul but d’irriguer les cultures d’exploitants pratiquant une agriculture intensive.