Bourgogne : itinéraire d'Emmanuel Giboulot, le vigneron qui a refusé de traiter ses vignes

Emmanuel Giboulot, le viticulteur de Côte-d’Or, comparaîtra devant la cour d’appel de Dijon mercredi 5 novembre, à 14h. En avril, il a été condamné à 500 euros d'amende pour avoir refusé d’appliquer un traitement obligatoire sur ses vignes. Chronologie d'une affaire qui fait débat.

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Dans un communiqué, les soutiens d'Emmanuel Giboulot précisent la situation avant son procès en appel : 

"Emmanuel Giboulot a refusé en 2013 de traiter ses vignes avec un insecticide, comme le prescrivait l’arrêté préfectoral organisant la lutte contre la flavescence dorée. Suite à ce refus il a comparu devant le tribunal de Dijon où il risquait jusqu’à 30.000€ d’amende et six mois de prison. Le jugement du 7 avril l’a condamné à 1000 euros d’amende, dont 500 avec sursis, rejoignant ainsi la demande du procureur. Une pétition signée par plus de 600 000 personnes a soutenu la démarche du viticulteur [...] Si la peine a été présentée comme légère, elle est surtout symbolique de la pression des marchands de poisons et Emmanuel a décidé de faire appel. Il a considéré que son expertise, la connaissance de ses vignes et, celle de son environnement, lui faisant conclure à l’absence de la maladie, lui imposaient de refuser un traitement superflu, et cela sans prendre aucun risque, ni pour ses vignes, ni pour les productions voisines. Les résultats de la prospection faite en 2013 en Côte d’OR (642 parcelles prélevées, 356 analyses, 3 échantillons positifs) ont montré qu’Emmanuel Giboulot ne s’était pas trompé, et même bien au-delà de sa propriété. En Saône-et-Loire, il s’est confirmé que la pression de la maladie était, géographiquement, très irrégulière. Les arrêtés pris en 2014 ont tenu compte de ces informations, de façon modérée certes et parfois difficile à comprendre, mais qui a quand même permis de baisser d’un tiers environ la consommation d’insecticide, par un zonage et par une modulation de l’intensité du traitement sur certaines zones."


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