L’entreprise dijonnaise, Chocolaterie de Bourgogne, qui emploie 310 personnes à Dijon, a été placée en redressement judiciaire, a-t-on appris mercredi auprès du tribunal de commerce de Dijon
Le président de l'entreprise, Philippe de Jarcy n'envisage pas de suppressions de postes "en l'état actuel": "nous espérons quitter le purgatoire relativement vite", a-t-il déclaré à l'AFP. Expliquant que les difficultés actuelles sont dues en partie au retard dans la mise en place d’une directive européenne, il a assuré : «nous avons plus de travail chaque jour". Actuellement, 310 personnes travaillent en CDI et CDD sur le site dijonnais de l'entreprise.L’entreprise doit combler un trou de plus de 5 millions d’euros
Placée en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Dijon pour une durée de six mois, Chocolaterie de Bourgogne doit combler un trou d'entre "cinq et six millions (d'euros) de besoin de fonds de roulement (BFR)" entre fin octobre et la fin du premier trimestre 2015, a précisé le dirigeant."Nous avons généré 86 millions d'euros de contrats supplémentaires dont 56 sont documentés (...) ces contrats nous amènent à un équilibre financier à partir de la fin du premier trimestre 2015", a-t-il assuré. Avec deux investisseurs étrangers, il avait repris et transformé en 2012 l'usine dijonnaise du groupe suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du chocolat industriel, en une nouvelle entité, Chocolaterie de Bourgogne.
L’entreprise mise sur un apport financier extérieur
M. De Jarcy a mis en avant "le retard dans la mise en place d'une directive européenne qui prévoit un nouvel étiquetage (dans l'agroalimentaire) à partir du 1er janvier 2015" pour expliquer les difficultés de son entreprise. Ce "retard" a généré des délais plus longs dans l'approvisionnement des emballages, perturbant la bonne exploitation du site et plongeant l'entreprise dans le rouge, selon lui.Pour en sortir avant même la fin de la période d'observation du plan de redressement judiciaire, Chocolaterie de Bourgogne mise également sur un "apport financier" de la part des pouvoirs publics et d'investisseurs privés français et européens.