Emmanuel Giboulot, le viticulteur de Côte-d’Or qui avait refusé de traiter ses vignes, a comparu devant la cour d’appel de Dijon, ce mercredi 5 novembre, à 14h. Le jugement a été mis en délibéré au 4 décembre prochain.
Condamné à 1000 euros d'amende avec un sursis de 500 euros en première instance
La saga démarre en juillet 2013 quand Emmanuel Giboulot est contrôlé par la direction régionale de l'Agriculture. Ce service découvre qu'il a refusé d’appliquer un traitement sur ses vignes rendu obligatoire par un décret préfectoral dans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée.Pendant des mois, l'affaire va enflammer la Toile. Le jour du procès en première instance, 500 personnes étaient venues, à Dijon, pour soutenir Emmanuel Giboulot. En avril dernier, ce vigneron bio était condamné à 500 euros d'amende. Dans la foulée, il décide de faire appel.
L'avocat général a requis le maintien de la peine
Ce mercredi 5 novembre, les soutiens au viticulteur "rebelle" étaient un peu plus clairsemés. Ils étaient une soixantaine de personnes à venir l'entourer et partager avec lui un pique-nique devant de la cour d'appel de Dijon.A l'issue de l'audience, le jugement a été mis en délibéré au 4 décembre prochain. L'avocat a requis le rejet de l'appel et le maintien de la peine prononcée en première instance. Les débats ont porté sur des points de droit administratif et non sur l'aspect sociétal de la question. Emmanuel Giboulot et son conseil sont ressortis confiants quant à la décision de la cour d'appel.
Le reportage de M. Gillot et J-F. Guilmard avec:
- Emmanuel Giboulot, viticulteur
- Maître Benoist Busson, avocat d'Emmanuel Giboulot