C’est la première fois depuis sa démission du gouvernement (pour des problèmes d'impôts non payés) que Thomas Thévenoud, ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et actuel député de Saône-et-Loire, est de retour dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale vendredi 28 novembre 2014.
Thomas Thévenoud, député de la 1re circonscription de Saône-et-Loire, fait désormais partie des non-inscrits.
Mais, il est visiblement bien décidé à s’accrocher à son siège en dépit des réactions de rejet de son propre camp. Le Premier ministre Manuel Valls l’a appelé à démissionner et le président de la République a déclaré qu’il n’était "pas digne" de rester député. Tout cela n’empêche pas l’élu bourguignon de revenir pas à pas dans la vie publique.
Un retour pas à pas
- Mi-octobre, il avait simplement assisté à une réunion de la commission du Développement durable dont il fait désormais partie.
- Mi-novembre, l'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur (resté neuf jours en poste) avait pris la parole lors d'une réunion de cette commission. Le député membre des radicaux de gauche Olivier Falorni avait alors quitté la salle.
- Ce vendredi 28 novembre, il franchit un nouveau pas en assistant au débat sur une résolution socialiste qui invite le gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien.
Comment le député de Saône-et-Loire a-t-il été accueilli ?
Thomas Thévenoud s'est installé à l'avant-dernier rang de l'hémicycle, parmi les non-inscrits. Seul le co-président du groupe écologiste, François de Rugy, est venu le saluer avant l'ouverture de la séance. Mais d'autres parlementaires, y compris des socialistes, lui ont serré la main à la fin des débats."Il est député, il a fait son job" en étant présent, a déclaré à l'AFP un de ses proches, Razzy Hammadi (PS). Quant à François de Rugy, il a expliqué avoir "salué l'être humain derrière le député". Il n'aurait pas manqué de dire qu'il lui en voulait "beaucoup pour le tort que son comportement nous a fait", s'il avait discuté avec lui.
Thomas Thévenoud n'est pas resté ensuite pour l'examen d'un projet de loi autorisant la ratification d'un amendement au protocole de Kyoto sur l'environnement. Il est passé en coup de vent dans la salle des Quatre colonnes jouxtant l'hémicycle, prisée des journalistes qu'il a ignorés.