En 2014, les céréaliers sont devenus les agriculteurs les plus mal rémunérés de France, avec un revenu en baisse de 40% sous l'effet de cours mondiaux en baisse, et d'une récolte médiocre. Les céréaliers bourguignons figurent parmi les plus touchés.
Selon les prévisions du réseau comptable d'information agricole, publiées ce lundi 15 décembre, les céréaliers se classent en queue de peloton, derrière les arboriculteurs et les éleveurs bovins, avec un revenu moyen de 11.500 euros par an.
Blé : des conditions météo défavorables
En France, la récolte a souffert d'un été frais et pluvieux, qui a fait basculer une partie des blés en qualité fourragère, un blé vendu bien moins cher que le blé de qualité meunière. Dans l'Yonne, la chambre d'agriculture a créé une "cellule de crise" pour tenter de repérer les céréaliers en grande difficulté.Maïs : dégradation des conditions du marché
Pour les producteurs de maïs aussi le coup est rude, malgré des rendements records, qui n'ont pu compenser la baisse des cours en 2014, consécutive à celle déjà subie en 2013. Alors que les producteurs ont engrangé 107 quintaux par hectare, un rendement supérieur de 20% à ceux de 2013 et de 12,5% à la moyenne des cinq dernières années, la situation du marché s'est tellement dégradée que de nombreuses exploitations vont se retrouver en difficulté.La tonne de maïs qui s'échangeait au 1er octobre 2012 à 239 euros ne valait plus que 165,75 euros un an plus tard pour plonger, au 1er octobre 2014, à 140,75 euros.
Baisse des subventions de la PAC
A cette conjoncture défavorable s'ajoute la révision à la baisse des aides à l'hectare des grandes culturesdans la cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) : rééquilibrée au profit de certaines activités comme l'élevage, elle pénalise les céréaliers.L'Association générale des producteurs de blé (AGPB) prône la mise en place d'un système de "lissage fiscal", qui permettrait aux céréaliers de mieux absorber les fluctuations de leurs revenus.